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Le jugement de goût chez Locke et Hume

Empirisme, matérialiste (Hume, Locke) - XVIIIe :

Hume (philosophe écossais du XVIIIe) :

L'expérience nous enseigne en effet que les avis sur le beau divergent de manière irréductible, que ce soit entre les individus, les cultures, les époques ...

Le beau est une stricte affaire de goût; les goûts sont variables et relatifs.

La beauté n’est pas une qualité inhérente aux choses elles-mêmes… elle est seulement dans l’esprit qui la contemple. A chacun son goût. La norme du gout est dans notre sensibilité : chaque individu valorise les sensations auxquelles il prend plaisir et dévalorise celles qu' il trouve déplaisantes.

Si l'appréciation esthétique est subjective, comment comprendre le consensus en art ?

L'œuvre plait aux organes sensoriels, au corps. Le beau plait à notre constitution organique. Comme nous avons tous les mêmes organes sensoriels. Ce qui plait à un corps sain plaira à tous les organismes sains.

Les différences de gout sont expliquées à cause de sens grossiers ou mal dégrossis. 

Si on a cultivé ses sens (ouïe, vue, goût), on aura un « sens commun ». Entre hommes « de goût », on se comprend… Tous ceux qui s’y connaissent en danse sont d’accord sur la beauté de l’œuvre de Nijinski.
Hume met en avant ce qu'il appelle la délicatesse du goût. Il s'agit de la capacité à différencier les qualités sensibles: saveurs, couleurs, sons, etc. Cette capacité est à la fois fonction de la finesse de nos sens, mais aussi de l'éducation et de notre condition sociale, de notre âge, de nos fréquentations, etc.


Enfin, Hume met en avant le rôle du critique d'art: son influence fait que son goût s'impose progressivement aux autres individus. Le critique d'art crée ainsi la mode en matière de goût.










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