LAFFITTE (JACQUES)

LAFFITTE (JACQUES)

Financier français né à Bayonne en 1767, mort à Paris en 1844. Il fut régent, puis gouverneur de la Banque de France (1814). Après Waterloo, Napoléon lui confia les restes de sa fortune. À partir de 1816, il siégea à la Chambre dans l’opposition comme député de Paris. En 1830, il se lança dans l’insurrection et sa demeure devint le centre de la révolution. Il fit appel au duc d’Orléans à qui les députés, sous sa présidence, offrirent le trône. Il fut alors ministre des Finances. Opposé à la politique extérieure de Louis-Philippe, il démissionna en 1831.

Laffitte, Jacques (Bayonne 1767-Paris 1844) ; banquier et homme politique français.

Type même du financier, dont l’image d’Epinal traîne dans la mémoire collective, il commence comme apprenti charpentier chez son père puis comme clerc de notaire. Il devient ensuite commis du négociant bayonnais Formalaguès qui en mai 1788 le recommande au banquier Perrégaux. Son ascension est dès lors inexorable : il est d’abord intéressé aux bénéfices et en 1806 associé par son patron à une compagnie où il participe au quart du capital. Une nouvelle société est constituée en 1807 mais il possède cette fois la moitié du capital. Son succès lui ouvre la Banque de France : régent en 1809, il en est le gouverneur en 1814. Il est également juge au tribunal de commerce (1809) et président de la Chambre de commerce de 1810 à 1811. Ses opinions politiques le portent du côté de l’ouverture : membre de la Chambre des représentants pendant les Cent-Jours, il est élu député libéral en 1816 et 1827. En 1830 il finance le journal d’opposition, Le National, et participe activement à l’insurrection de juillet 1830. Sous Louis-Philippe il mène une courte carrière politique : il est ministre sans portefeuille du gouvernement Casimir Perier, puis ministre des Finances et président du Conseil (nov. 1830). Mais il est contraint de démissionner en mars 1831, sa politique intérieure étant jugée trop complaisante et son soutien aux révolutions européennes aventureux. Chef de l’opposition, il essaie de créer une caisse d’escompte en 1837 et meurt peu après quasiment ruiné.

LAFFITTE, Jacques (Bayonne, 1767-Paris, 1844). Banquier et homme politique, il joua un rôle important lors de la révolution de 1830 et proposa le duc d'Orléans (futur Louis-Philippe Ier) à l'accession au trône. Fils d'un charpentier de Bayonne, il entra comme comptable chez le banquier Perregaux (1788), dont il devint bientôt l'associé (1800) puis le successeur (1804). Régent en 1809 puis gouverneur de la Banque de France en 1814, il fut élu député libéral sous la Restauration (1816-1827), finança le journal d'opposition Le National tout en participant aux grandes opérations financières de l'époque. En juillet 1830, Laffitte soutint activement la candidature au trône du cousin de Charles X, Louis-Philippe d'Orléans. Après la révolution de 1830, représentant du parti du Mouvement, il fut nommé président du Conseil et ministre des Finances (novembre 1830) par le roi. Contraint de démissionner en 1831, il devint chef de l'opposition de gauche. Voir Monarchie de Juillet, Perier (Casimir).