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FOI

FOI. n.f. (gr. pistis, lat. fides). ♦ 1° Vertu théologale (ayant Dieu pour cause efficiente et pour objet), par laquelle l'homme accepte d'adhérer librement aux vérités révélées par Dieu : « Cette foi, qui est le commencement du salut de l'homme, l'Eglise catholique proclame qu'elle est une vertu surnaturelle par laquelle, Dieu inspirant et sa grâce aidant, nous croyons que ce qu'il a révélé est vrai, cela non pas pour en avoir saisi la vérité intrinsèque à la lumière de la raison naturelle, mais à cause de l'autorité même de Dieu révélant, qui ne peut ni se tromper, ni tromper » (concile du Vatican I). La foi ne comprend donc pas intégralement la perfection infinie de Dieu, et la raison, éclairée par la foi, sait que la réalité divine est essentiellement incompréhensible. — La foi, étant une vertu, est un habitus de l'âme ; comme tout habitus elle peut donc grandir, se fortifier, ou, à l'inverse, s'affaiblir ; d'autre part, les progrès de la foi sont illimités du fait même de la perfection infinie de Dieu, et ce sont souvent les épreuves qui la purifient, l'affermissent, l'accroissent tant en désintéressement qu'en indépendance par rapport aux points de vue humains (d'où la « nuit obscure » des grands mystiques, par exemple saint Jean de la Croix). La qualité de notre attachement à l'autorité de la Parole de Dieu mesure la pureté et la fermeté de la foi. — La crédibilité est établie par les motifs intrinsèquement rationnels qui sont le préambule nécessaire de l’acte de foi explicite. — Le terme « foi » peut aussi désigner les dogmes (les « vérités de foi »). ♦ 2° Sens philosophique. Adhésion ferme de l’esprit (« conviction »), qui repose sur la confiance absolue en la personne qui témoigne, qui renseigne, ou envers qui l’on s’engage (par exemple, dans le mariage). — Kant a opposé Glauben à Wissen, mais, par Glauben, il entendait croyance, et par Wissen, science. ♦ 3° « Mauvaise foi ». Expression par laquelle Sartre désignait la pratique par laquelle il se mentait à lui-même. On lit dans l’Être et le Néant : « Pour celui qui pratique la mauvaise foi, il s’agit bien de masquer une vérité déplaisante ou de présenter comme vérité une erreur plaisante. La mauvaise foi a donc en apparence la structure du mensonge. Seulement, ce qui change tout, c’est que, dans la mauvaise foi, c’est à moi-même que je masque la vérité. Ainsi, la dualité du trompeur et du trompé n’existe pas ici. ».

FOI 1. Sens courants : confiance (avoir foi en quelqu'un); garantie (la signature fait foi). 2. Spécialement : adhésion ferme mais non démontrable à une doctrine religieuse foi en Dieu; avoir la foi). La foi repose sur la croyance c’est-à-dire sur un choix qui dépasse les arguments rationnels.

FOI

Du latin fides, « confiance », « croyance ».

- Adhésion ferme de l’esprit à une vérité révélée, ou à un ordre de choses dépassant le simple domaine de l’expérience (exemple : la foi religieuse). - En morale, fidélité à un engagement. - Mauvaise foi : chez Sartre, mensonge que l’homme se fait à lui-même, pour ne pas voir une vérité déplaisante. • On oppose souvent la foi et la raison. Pourtant, pour saint Thomas d'Aquin, la foi et la raison sont complémentaires, et la vérité unique. Il est ainsi possible de démontrer rationnellement les vérités qui sont connues par la foi. • Pour Kierkegaard, en revanche, la foi véritable procède d’un saut au-delà de ce que la raison nous enseigne. À l'image d'Abraham, qui est prêt à tuer son propre fils pour obéir aux ordres de Dieu, l’homme qui est parvenu au stade religieux a en Dieu une confiance absolue ; il croit, contre toute raison.

FOI (n. f.) 1. — (Sens vulg.) Garantie, confiance. 2. — Croyance, conviction qui n’est pas fondée sur une argumentation rationnelle ; opposée à savoir ; désigne particulièrement en théologie l’adhésion aux dogmes qui ne peuvent être l’objet d’une connaissance rationnelle. 3. — Mauvaise foi : duplicité ; chez Sartre, attitude de la conscience qui se masque à soi-même la vérité.

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