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ÉTHIQUE

Du grec ethikos, « qui concerne les mœurs ».
- Nom : partie de la philosophie qui cherche à déterminer le but de la vie humaine et les moyens d’atteindre ce but. - Adjectif : qui concerne les mœurs ou la morale. • Dans les philosophies hellénistiques (stoïcisme, épicurisme), l'éthique est cette partie de la philosophie qui traite de la façon dont les hommes doivent se conduire pour atteindre une vie bonne et heureuse. • L’éthique de Spinoza vise de même à affranchir l'homme de ses passions et de ses préjugés pour lui permettre de mener une vie constante et parfaite.
ÉTHIQUE, adj. et n.f. (gr. èthikos «qui concerne les mœurs»). ♦ 1° Adjectif. Qui concerne les mœurs, envisagées le plus souvent du point de vue du bien et du mal. La question éthique est : «Que dois-je faire pour bien faire ?» ♦ 2° Substantif, a) L’éthique est, traditionnellement, la partie de la philosophie qui traite de la morale, de ce que l’homme doit faire et de ce qu’il doit éviter pour vivre en homme et répondre à sa finalité. L’usage de ce mot est ancien (Éthique à Nicomaque, d’Aristote), b) L’éthique a été parfois au cours de l’histoire considérée comme «science des mœurs» descriptive et non prescriptive, c) Plus récemment et sous l’influence des philosophes allemands, l’éthique a été placée plus haut que la morale. On la considère comme plus spéculative, plus réflexive, plus théorique, plus ouverte à la remise en question et aux discussions. La morale serait jugée plus impérative et plus contraignante. — Une bonne définition de l’éthique semble être «étude critique des jugements humains prononcés du point de vue du bien et du mal et de leurs fondements rationnels».
ÉTHIQUE
Au sens propre, discipline philosophique ayant pour objet les jugements d’appréciation lorsqu’ils s’appliquent à la distinction du bien et du mal. Théorique, et généralement liée à une recherche métaphysique (notamment chez Kant), elle se distingue de la morale appliquée. Contrairement à l’usage, Levinas affirme fortement son caractère premier : c’est elle qui peut, s’il doit en exister une, fonder l’ontologie, et non l’inverse.
éthique (du gr. éthos, mœurs), science des principes de la morale. — La « morale » désigne plus particulièrement l'application de ces principes dans les actes particuliers de la vie.
ÉTHIQUE (L') démontrée par la méthode géométrique, principal ouvrage de Spinoza (1677). Ce traité difficile, ordonné en définitions, axiomes, démonstrations et corollaires (comme un traité, de géométrie, et directement inspiré, d'ailleurs, par la « géométrie génétique » de Hobbes) part de ce principe que l'existence, dans son absoluité, est un fait rationnel, pénétrable par la raison. Il nous élève, par l'analyse de la pensée humaine, à concevoir cette existence absolue, à la réaliser en nous, en surmontant toutes nos passions, et à atteindre par là même le bonheur le plus pur (ou béatitude). Sa distinction des « trois genres de connaissance » en connaissance sensible, connaissance conceptuelle et connaissance intuitive (rationalité supérieure) est célèbre. L'Ethique est, avec la Critique de Kant, l'œuvre qui a le plus profondément marqué et inspiré toute la métaphysique allemande (Fichte, Schelling, Hegel), qui elle-même détermine l'époque philosophique actuelle. Elle a suscité, en France, les commentaires de J. Lagneau, L Brunschvicg et surtout de M. Guéroult.

ÉTHIQUE
1. Le plus souvent ce terme est employé purement et simplement comme synonyme (un peu pédant) de morale et désigne donc un système de règles formulées pour distinguer le bien et le mal, c’est-à-dire permettant certaines actions et interdisant certaines autres. La confusion des deux termes s’opère surtout pour les adjectifs (on parle d'un comportement moral ou éthique).
2. Cependant on peut essayer de distinguer éthique et morale en désignant par éthique la science qui étudie les jugements de valeur, les jugements qui qualifient les actes de bons ou de mauvais.
Ainsi le terme morale serait réservé aux conduites concrètes, aux comportements des humains tandis qu’éthique serait réservé à leurs jugements, qui différent parfois de leur propre conduite. Cependant les questions de morale et d'éthique sont souvent conjointes et même mêlées (par exemple, le livre de Spinoza appelé l'Ethique propose en même temps des principes fondant les jugements éthiques et des règles morales).
ÉTHIQUE 1. — (n. f.) Partie de la philosophie qui a pour objet de déterminer la fin de la vie humaine et les moyens d’atteindre cette fin : Syn. morale. 2. — (adj.) Qui concerne les valeurs morales.