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BÉATITUDE

Béatitude Du latin ecclésiastique beatitudo, dérivé de beatus, « heureux ». - État de plénitude et de bonheur parfait dont jouit, dans un grand nombre de doctrines morales, le sage qui est parvenu à s’affranchir de toute affection et de tout sentiment. - Dans la théologie chrétienne, bonheur absolu et éternel auquel accéderont les justes dans l’autre monde. • Pour Spinoza, la béatitude naît de la compréhension de la nécessité de tout ce qui est (ou connaissance de Dieu) et de l'amour de cette nécessité (ou amour de Dieu).  

BÉATITUDE, n.f. Bonheur complet et indéfectible. ♦ 1° Aristote. État idéal du sage. ♦ 2° Christianisme. Vie éternelle et bienheureuse des élus qui jouissent de l'union à Dieu. ♦ 3° Spinoza. La béatitude n'est pas la récompense de la vertu, mais c'est la vertu elle-même.

BÉATITUDE

Désigne, plus fortement que le « bonheur », un état de satisfaction totale et constante. Aristote affirme que le sage peut y atteindre grâce à la contemplation. De même, Plotin considère que l’âme est béate lorsqu’elle contemple l’intelligence qui possède ce qu’elle pense. Avec le christianisme, et notamment chez saint Thomas, la notion désigne le bonheur parfait des élus, mais aussi la fin de la vie humaine dans la mesure où celle-ci est retour à Dieu. Cela n’empêche pas Descartes d’y voir un « parfait contentement d’esprit » séparé de toute mystique ; pour l’atteindre, il faut la vertu, la raison, et l’absence de désir visant des objets qui ne dépendent pas de nous : c’était déjà ce qu’affirmaient les stoïciens, et Descartes a lu Sénèque. Spinoza voit dans la béatitude la vertu elle-même, et la vraie satisfaction de l’âme, car elle n’accomplit, grâce à la connaissance de Dieu, que les actions conseillées par l’amour et la moralité.

BÉATITUDE (n. f.) 1. — Pour Aristote, les stoïciens et Spinoza, état de plénitude et d’impassibilité du sage affranchi de toute affection morbide, de tout pathos. 2. — par extension (théol.), bonheur des élus dans l’autre monde.  

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