Databac

ÉRISTIQUE

ÉRISTIQUE. adj. et n.f. (gr. eristikos «qui aime la dispute»). ♦ 1° Adjectif. Caractère minutieux et subtil de la discussion. Recherche d’arguties. ♦ 2° Substantif. Art de discuter minutieusement, habileté sophistique. L’éristique a été pratiquée en particulier par les philosophes de l’école de Mégare. Après la mort d’Euclide (qu’il ne faut pas confondre avec le mathématicien), cette école se rendit célèbre par sa dialectique et par ses sophismes. Son procédé favori était la réduction à l’absurde. Par exemple, Épiménide (qui est Crétois) dit : «Tous les Crétois sont menteurs». On ne peut donc pas croire Epiménide. — Pour montrer que la distinction entre le peu et le beaucoup est pratiquement impossible à faire, on utilisait dans l’école le sophisme suivant : Un grain de blé fait-il un tas ? et deux ? et trois ? Quel est le grain de blé qui, ajouté aux précédents fait exister un tas ? D’autres sophismes ont nié le mouvement, le possible. Aristote s’est attaqué à ces procédés.

ERISTIQUE (gr. eristikos, qui aime la controverse)

L'éristique est l'art de la controverse ou de la dispute. Avec les philosophes de l'école de Mégare (les mégariques sont appelés parfois les éristiques), la dialectique socratique se convertit en art formel (logique) de détecter dans un discours ses contradictions. Ici, ce terme n'a pas le sens péjoratif qui a prévalu pour désigner l'art de convaincre par des arguments spécieux.

ERISTIQUE Syn. sophistique. 1. — (adj.) Un syllogisme est éristique soit lorsqu’il part d’opinions qui, tout en paraissant probables, ne le sont pas, soit lorsqu’il ne conclut pas correctement des prémisses. 2. — (n. m. / Péj.) Discours vain et faussement subtil.