épiphrase (nom fém.) - Figure de style
L'épiphrase est une excroissance du discours, brève expansion soudée à l'ensemble sans qu'il soit possible de la détacher car elle n'a pas de signification propre, contrairement à l'épiphonème. Présentant une réflexion de l'auteur sur son texte, elle apparaît notamment dans les fables.
Exemple
Certain renard gascon, d'autres disent normand, Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille Des raisins, mûrs apparemment, Et couverts d'une peau vermeille. Le galant en eût fait volontiers un repas : Mais comme il n'y pouvait atteindre : Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. Fit-il pas mieux que de se plaindre ?
(Jean de La Fontaine, Fables, «le Renard et les Raisins ».)
Commentaire
L'épiphrase a une valeur explicative. Émergence de l'énonciation dans l'énoncé, elle ouvre une brèche à la réflexion, créant ainsi une rupture dans le ton et l'unité du texte.
Liens utiles
- Commentez la citation suivante du Père Goriot : « Il [Rastignac] voyait le monde comme un océan de boue dans lequel un homme se plongeait jusqu'au cou, s'il y trempait le pied. » Vous identifierez la figure de style employée dans cette phrase et, à l'aide de quelques exemples précis, vous montrerez qu'elle résume la vision de la société donnée dans le roman.
- BAUDELAIRE écrit dans son grand article sur Victor Hugo : Quand on se figure ce qu'était la poésie française avant qu'il apparût, et quel rajeunissement elle a subi depuis qu'il est venu, quand on imagine le peu qu'elle eût été s'il n'était pas venu, combien de sentiments mystérieux et profonds, qui ont été exprimés, seraient restés muets; combien d'intelligences il a accouchées, il est impossible de ne pas le considérer comme un de ces esprits rares et providentiels qui opèrent, dans
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