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Eaux (mythologie)

Eaux. Les régions montagneuses de la Grèce étaient riches en sources, mais l’eau faisait parfois défaut quand les cités étaient sises en région sèche. Les villes situées au bord de rivières, comme Sparte près de l’Eurotas, ne subissant pas ce régime d’assèchement et de périodes torrentielles courant sur les rives de la Méditerranée, ne connaissaient pas de difficultés pour l’alimentation en eau. Mais de nombreuses cités, et plus particulièrement celles qui s’élevaient sur des hauteurs rocheuses, n’étaient guère alimentées que par les citernes qui recueillaient l’eau de pluie. Les maisons particulières possédaient leur propre citerne, et on aménageait en plus de vastes citernes pour ceux dont les habitations en étaient dépourvues. L’alimentation en eau de nombreuses villes se faisait par des fontaines publiques. Celles-ci provenaient de la captation immédiate d’une source, comme la fontaine Kallirhoé à Athènes, mais l’extension des villes obligea d’aller chercher l’eau à des sources lointaines grâce à des aqueducs ; ainsi, au vie s. av. J.-C., les Pisistratides adjoignirent à la source Kallirhoé l’eau amenée par un aqueduc de 4 km, ce qui leur permit de diviser le débit en neuf bouches, d’où le nom d’Ennéakrounos, donné depuis lors à cette fontaine. Fontaines et aqueducs étaient placés sous la surveillance d’épimélètes et on encourait des peines très sévères lorsqu’on polluait les eaux en s’y lavant ou en y faisant boire les bestiaux.

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