DESINTEGRATION / INTEGRATION

DESINTEGRATION. Employé sporadiquement par Jung, ce terme désigne une forme particulière de dissociation au cours de laquelle le complexe-Moi est « dépouillé de son habituelle suprématie ». Les fonctions de la conscience et les complexes se comportent alors comme des personnalités fragmentaires et autonomes. Lorsque le Moi est assez fort pour s’y confronter, surgit de l’inconscient un processus de centrage salutaire (Voir aussi : Décentration, Dissociation, Complexe-Moi, Centrage.)

INTEGRATION. En neurologie on définit classiquement l’intégration, après Sherrington : < Processus par lequel l’action du système nerveux concourt essentiellement à unifier les expressions de l’activité de l’individu ». Plus généralement, l’intégration est l’union organisée d’éléments préalablement indépendants. Dans l’optique d’une psychothérapie d’intégration, toute perturbation sociopsychosomatique relève d’un défaut d’intégration. L’intégration (Fretigny-Virel) apparaît alors comme la restauration d’une union dynamique entre les éléments et les fonctions de la vie physiologique, psychique et sociale. Elle réalise, par la voie symbolique, la restructuration de la personnalité par la résurgence des états affectifs anciens, leur normalisation et leur mise en place dans l’édifice du Moi.

INTÉGRATION (n. f.) 1. — (Math.) Opération par laquelle on passe d’une fonction à la fonction primitive dont elle est dérivée. 2. — Acte d’intégrer, c.-à-d. de réunir des parties de manière à former une totalité organique. 3. — État de ce qui est intégré, c. à-d. participe à une totalité organisée : une plus ou moins grande intégration sociale.