CRÉCY (bataille de, 1346), Première grande bataille de la guerre de Cent Ans, livrée entre Anglais et Français, le 26 août 1346
Débarqué dans le Cotentin, à Saint-Vaast-la-Hougue, Édouard III d'Angleterre, après avoir ravagé la Normandie, traversa la Seine à Poissy (16 août) et, refusant le combat réussit à franchir l'estuaire de la Somme à marée basse, au gué de la Blanche Tache (24 août). Assuré de pouvoir éventuellement faire retraite vers la Flandre, son alliée, le roi anglais choisit, pour y attendre les Français, une position défensive au flanc d'un petit vallon, près de Crécy-en-Ponthieu. Il ordonna sans hâte son armée en trois « batailles » et confia la droite à son fils, le jeune Prince Noir. L'armée anglaise comptait environ 14 000 hommes, une dizaine de milliers d'archers et 4 000 chevaliers, qui devaient également combattre à pied. L'armée française de Philippe VI de Valois, qui arriva à la fin de l'après-midi du 26, était beaucoup plus nombreuse, mais épuisée par deux semaines de vaine poursuite. De plus, les chevaliers français engagèrent le combat sans s'accorder de repos. Les arbalétriers génois reçurent l'ordre de tirer, mais ils faiblirent bientôt, sous le tir rapide et précis des archers anglais. Alors qu'ils reculaient, ils vinrent se heurter à la charge des chevaliers français qui s'ébranlaient. Sous les flèches des Anglais, le combat mal engagé tourna bientôt en une mêlée désordonnée ; les chevaux affolés tombaient sur les Génois, les bousculaient, refusaient d'avancer, et les chevaliers anglais s'avançaient déjà, à pied, pour frapper les Français désarçonnés et encombrés par leurs lourdes armures. Le carnage se prolongea jusque dans la nuit ; Philippe VI réussit à quitter le champ de bataille, où l'on trouva, le lendemain, les corps de plus de 1 500 chevaliers et écuyers français ; Jean de Luxembourg, roi de Bohême, était parmi les morts. Les Anglais n'avaient eu que des pertes insignifiantes, et vinrent mettre le siège devant Calais (4 sept.). Après Courtrai (1302), Crécy démontrait la possibilité pour des fantassins bien employés de vaincre la cohue d'une lourde cavalerie féodale. L'emploi par les Anglais des premiers canons (des bombardes) a pu créer un effet de surprise et ajouter au désordre.
CRÉCY (Bataille de, août 1346). Première grande bataille de la guerre de Cent Ans, livrée entre les armées d'Édouard III d'Angleterre et de Philippe VI de Valois. La défaite française fut totale : plus de 1 500 cavaliers et écuyers y trouvèrent la mort. Après Courtrai (1302), Crécy marquait le déclin de la lourde cavalerie féodale face aux fantassins et aux archers anglais. Voir Calais, Écluse (Bataille de L').
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