COMMUNICATION

COMMUNICATION, n.f. (lat. communicatio « action de partager ou de faire part »). Du point de vue des sciences humaines et au sens le plus large, on appelle communication tout processus d'échange de messages entre un émetteur et un récepteur. Le roucoulement du pigeon ou le miaulement du chat sont des phénomènes de communication, comme la diffusion d'informations télévisées. La linguistique distingue entre les systèmes de communication, qui ont leurs règles, le langage par exemple, et les moyens de communication comme le téléphone, la radio et la télévision qui ne forment pas de systèmes organisés. Dès qu'il y a échange entre deux personnes, des problèmes psychologiques se posent. Il peut y avoir malentendu ou absence de communication. Les messages ne sont pas compris ou compris à contre sens. Tout le monde n'accorde pas aux mots la même valeur. Certains y ajoutent des connotations personnelles qui les rendent plus ou moins détestables. Le sociologue McLuhan a étudié la façon dont un medium donné influence le message transmis. Il a, en particulier, fait ressortir la puissance du message télévisé qui s'adresse à plusieurs sens à la fois, donne une grande impression de réalité, charme, séduit ou révolte. Les sciences de la communication, très développées aujourd'hui, fournissent le moyen de se rendre maîtres de l’opinion. La communication de masse peut être utilisée par le pouvoir politique ou un pouvoir économique. Une déontologie s'impose à ceux qui disposent d'un moyen de communication. Une formation du public au bon usage des médias est nécessaire.

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communication, relation entre personnes. — Cette relation s'accomplit par le langage; mais la plupart des hommes ne considèrent le langage objectif que comme un moyen imparfait de communiquer réellement, et il est certain que le discours n'est toujours qu'un « moyen » d'expression, au service d'une personnalité irréductible à ce qu'elle dit (c'est pourquoi deux êtres ne se seront jamais tout dit, une fois pour toutes). Mais le langage est aussi le seul type objectif de communication qui respecte intégralement la personnalité d'autrui et lui fasse pleinement droit : il faut un haut degré de culture et une COM longue initiation pour savoir que le langage est fait pour converser et échanger des idées. Les philosophies de la « communication » recherchent les lois qui régissent les rapports entre les hommes; leur problème fondamental est celui de la connaissance d'autrui. Pour Platon (qui, par ailleurs, a fait une analyse de l'amour) comme pour Sénèque, c'est I'« amitié » qui constitue la relation interpersonnelle la plus pure. Pour Kant, c'est le « respect » ; pour Max Scheler, la «sympathie». Les philosophies de la communication sont aujourd'hui représentées par M. Buber en Allemagne, E. Levinas en France. Les psychologues comme Lagache ramènent la communication à la notion fondamentale d'« influence », que Fichte, dans sa Théorie du droit, a définie comme « l'action d'une liberté sur une autre liberté », en quoi elle s'oppose à la violence aussi bien qu'à l'indifférence.