CITÉ (DROIT DE)
En Israël, le droit de cité concernait les droits politiques et les droits religieux, acquis par la naissance et la circoncision (Exode 12,48). Ces droits protégeaient les Juifs de la servitude dans leur propre peuple (Exode 21,2), et évitaient qu'ils perdent périodiquement leur terre.
cité (droit de). Le droit de cité s’obtenait d’abord par la naissance, lorsque le jeune garçon atteignait sa majorité. À Athènes, à trois ans, l’enfant était inscrit au registre de la phratrie, et à dix-huit ans à celui du dème à la suite d’une enquête qui démontrait son origine athénienne. En effet, le droit se transmettait par le père, et nous savons, d’après une loi de Périclès qui date de 451 av. J.-C., qu’avant cette époque un enfant né de père athénien et de mère étrangère jouissait du droit de cité, tandis que, si seule la mère était athénienne, il était considéré comme un étranger; après cette loi, au contraire, seul était citoyen un enfant dont le père et la mère étaient athéniens. Si l’un des parents n’était pas citoyen, l’enfant était considéré comme un métèque. Cependant, le droit de cité pouvait s’acquérir par la naturalisation. Il semble que des individus isolés aient rarement reçu le droit de cité; c’est de préférence à des groupes que les Athéniens l’accordaient : ainsi, aux Platéens, qui se réfugièrent à Athènes après la prise de leur cité par les Spartiates et les Béotiens. Il fut accordé aussi aux Samiens, qui conservèrent cependant leur autonomie. Après la bataille des Arginuses, ce furent les esclaves qui s'étaient distingués qui obtinrent ce droit. À Sparte, où le nombre des « homoioi » était fixe, on n’obtenait le droit de cité que par une naissance parfaitement légitime, et la naturalisation, tant que les lois de Lycurgue eurent toute leur force, était impossible de par la constitution même.