CHRISTIANISME
Religion fondée sur l'enseignement, la vie et les oeuvres du Christ, sur la Bible et plus spécialement le Nouveau Testament. Le christianisme fut d'abord répandu dans le monde gréco-romain par les apôtres et disciples dès l'Ascension du Christ et la Pentecôte. Persécuté pendant deux ou trois siècles suivant les régions, le christianisme fut reconnu par l'empereur Constantin en 313, puis il devint une religion d'État.
CHRISTIANISME. Nom donné à la religion fondée par Jésus-Christ. Ce sont les disciples de Jésus, les apôtres, qui propagèrent le christianisme qui devint religion d'État de l'Empire romain au IVe siècle ap. J.-C. sous l'empereur Constantin. La doctrine chrétienne se répandit d'abord parmi les juifs de Palestine et les grandes villes de l'Orient gréco-romain (Antioche, Alexandrie) et saint Paul, en s'attachant à la conversion des non-juifs, détacha progressivement le christianisme de l'influence du judaïsme. Mais, contrairement aux autres religions étrangères, le christianisme ne put se répandre librement dans l'Empire et les chrétiens furent persécutés. On leur reprocha surtout de rejeter les dieux de Rome et le culte impérial et de tenir des réunions nocturnes et secrètes réservées à des initiés. Aux deux premiers siècles, les persécutions ne furent pas systématiques. Elles dépendirent soit de quelques empereurs (Néron, Marc Aurèle), soit des gouverneurs des provinces (condamnations sur dénonciation). Mais à partir du IIe siècle ap. J.-C., la menace des Barbares se précisant, il fallut impérativement maintenir l'unité de l'Empire et les persécutions s'aggravèrent (Dioclétien). Mais cette politique de répression n'eut aucun effet. Les chrétiens martyrs suscitèrent l'admiration par leur courage et leur foi et le christianisme s'implanta fortement dans l'Empire au IIIe siècle ap. J.-C., touchant toutes les classes de la société. Peu à peu, les Églises chrétiennes s'organisèrent. Chaque communauté fut dirigée par un évêque, assisté de prêtres et de diacres, tous élus par rassemblée des fidèles. Au-dessus des évêques (un par cité) qui commencèrent à se réunir en conciles au IIIe siècle ap. J.-C., apparurent les métropolitains (dans les capitales des provinces) et les patriarches (Alexandrie, Antioche, Jérusalem, Constantinople). Le culte, célébré chez un particulier, comprenait la communion ou eucharistie (consécration du pain et du vin en mémoire du dernier repas du Christ et des apôtres) et des prières. L'entrée dans l'Église fut marquée par le baptême et on enterra les morts dans des cimetières souterrains, les catacombes, où le culte était célébré lors des persécutions. L'empereur Constantin, par l'édit de Milan (313 ap. J.-C.), autorisa pour la première fois les chrétiens à exercer librement leur religion. Le triomphe du christianisme devint définitif lorsque l'empereur Théodose (380 ap. J.-C.) en fit la religion de l'État et interdit tous les cultes païens. Le pape, évêque de Rome, devint progressivement le chef des différentes communautés réparties autour du bassin méditerranéen. L'Église chrétienne eut par la suite une immense influence et la civilisation occidentale deviendra une civilisation chrétienne. Voir Arianisme.
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