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CHAUSSON Ernest

CHAUSSON Ernest. Compositeur français né à Paris en 1855, mort à Limay (Seine-et-Oise) en 1899. Après avoir fait ses etudes de droit, il entra au Conservatoire dans la classe de Jules Massenet. Mais l'influence de César Franck ne tarda pas à supplanter celle de ce dernier dans l'esprit du jeune musicien : influence profonde qui se maintiendra dans la meilleure partie de son oeuvre. En fervent élève de Franck, Chausson s'attachera donc à donner un regain de jeunesse à la musique symphonique française (comme à la musique de chambre) que les compositeurs de son temps négligeaient au profit du théâtre. D'où le soin qu'il apportait à ciseler ses moindres ouvrages. A travers son maître, en effet, il a mis beaucoup de lui-même dans toute sa musique de chambre. Il faut citer d'abord sa Symphonie en si bémol (1891), le Concert en si majeur (1892) et l'admirable Quatuor en la majeur (1899). Outre Viviane, poème symphonique, et Hymne védique, choeur inspiré de Leconte de Lisle, citons encore un certain nombre de mélodies : Poèmes de l'amour et de la mer (d'après Bouchor), la Caravane (d'après Gautier), Soir de fête et la Chanson perpétuelle (1898). Si attaché qu'il fût à la musique de chambre, Chausson n'en eut pas moins le goût du théâtre. En 1888, en effet, il écrivit une musique de scène pour la Tempête de Shakespeare. Puis ce fut la Légende de Sainte Cécile (1894), drame lyrique en trois actes sur un livret de M. Bouchor, et enfin le Roi Arthur, opéra en trois actes qui lui coûtera huit années de labeur et ne fut joué qu'après sa mort (1903). Dans tout son théâtre, il faut reconnaître que Chausson subit l'influence de Wagner. Mort prématurément, d'un accident de bicyclette, Ernest Chausson n'a pu se révéler tout entier. Il n'empêche qu'il a donné un nouvel essor à la musique de chambre de la fin du XIXe siècle.

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