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Analyse Ernest Pinard - Madame Bovary

Publié le 15/02/2022

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« En 1857, le roman Madame Bovary rédigé par Flaubert est inculpé pour outrage aux bonnes mœurs et à la morale publique et religieuse. Le texte étudié est un extrait du réquisitoire d’E. Pinard. Il s’agit de montrer comment Pinard dénonce l’immoralité du roman de Flaubert. On retrouve trois mouvements dans cet extrait : en premier lieu, de la ligne 1 à 7, Pinard introduit son réquisitoire en exprimant sa thèse. Deuxièmement, de la ligne 8 à 27, il énonce son premier argument, selon lequel les lecteurs n’auraient pas assez de distance critique pour ne pas se faire influencer par cette œuvre. En dernier lieu, il exprime un second argument, qui soutient que même la fin du roman est immorale. Dans le premier mouvement, Pinard présente sa thèse et ses principaux arguments, pour exposer son accusation contre Flaubert. Dès le début de ce texte, on voit que la stratégie de Pinard est de devancer les objections de la défense, pour mieux les récuser : dans la première phrase (citer cette première phrase), il utilise le discours direct sous la forme d’une question pour faire entendre la voix de la défense. Par ce discours direct, il mime le dialogue et rend son discours plus vivant. Il expose ensuite le plan de son argumentation, rendant ainsi son raisonnement déductif (il énonce d’abord sa thèse, puis avance les observations nécessaires pour illustrer et confirmer cette idée). Il affirme ainsi, dans un style lapidaire et d’autant plus marquant : « A cette objection, deux réponses », dans une proposition averbale (pas de verbe présent ici). Le pronom « je » s’oppose ici au pronom impersonnel « on » présent au début du texte : Pinard s’inscrit clairement en faux contre ses opposants, et se met ainsi en avant, en tant que défenseur de ce qu’il nomme « la morale publique ». Dans le premier argument, il forme un raisonnement par hypothèse, comme l’indiquent le verbe « suppose », le groupe nominal « par hypothèse » ainsi que le conditionnel « pourrait ». Cette hypothèse consiste à dire que, même si l’œuvre était morale, la fin ne pourrait suffire pour évincer tous les détails douteux présents dans le reste de l’intrigue. Il emploie ainsi un lexique juridique fort, avec le verbe « amnistier », ainsi qu’un lexique profondément péjoratif, avec l’adjectif « lascifs ». Dans un second temps, Pinard présente son second argument, d’une manière brève, incisive : « et puis je dis : l’œuvre au fond n’est pas morale ». La brièveté de cette phrase renforce son sens ainsi que la négation qui s’y trouve : Pinard entend bien montrer que cette œuvre est condamnable en tout point. Dans le deuxième mouvement Pinard présente son premier argument selon lequel les lecteurs n’auraient pas assez de distance critique pour ne pas se laisser influencer par cette œuvre. Pinard emploie le conditionnel : « On pourrait », « il serait ». En outre, il utilise des propositions subordonnées de condition « s’il y avait un remède ». Ces signes montrent qu’il s’agit là bien d’un raisonnement par hypothèse, comme annoncé dans son introduction : il va dans le sens de la défense en imaginant que la fin du roman est morale. Dans ce mouvement, il essaie de persuader l’auditoire en utilisant une hyperbole : « toutes les orgies imaginables », « toutes les turpitudes d’une femme publique », « mourir sur un grabat à l’hôpital ». Le déterminant totalisant « toutes » montre bien. »

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