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Charette de la Contrie, François Athanase (Couffé 1763-Nantes 1796); officier insurgé vendéen.

Charette de la Contrie, François Athanase (Couffé 1763-Nantes 1796); officier insurgé vendéen.

De vieille famille noble, il commence comme officier de marine. Il émigre à Coblence au début de 1792 mais en revient pour participer à la défense des Tuileries le 10 Août. Son adhésion à la monarchie le désigne pour prendre la tête de l'insurrection vendéenne : il opère à Machecoul (mars 1793), et fixe son quartier général à Legé au sud du pays de Retz. Mais, ambitieux, il se heurte aux commandants des régions voisines, en particulier Stofflet. Il est ulcéré également de ne pas obtenir le titre de généralissime des Vendéens, qui revient à Cathelineau et à d'Elbée. Pourtant il participe à l'attaque commune sur Nantes (juin 1793) ainsi qu'à la dernière grande victoire vendéenne de Torfou (19 sept.). En revanche il ne figure pas au combat décisif de Cholet (15-17 oct.). Après Thermidor, la détente gagnant la Vendée, il accepte de négocier : le 17 février 1795 il signe la pacification de La Jaunaye. Mais il reprend les armes en juin au moment où les émigrés débarquent à Quiberon. Et dans l'été 1795 il reçoit de Louis XVIII le titre convoité de général de l'armée catholique et royale. Pourtant il a de plus en plus de mal à échapper aux colonnes de Hoche : abandonné de ses fidèles, il est pris le 22 mars 1796, condamné à mort et fusillé à Nantes le 29. L'hagiographie pouvait s'en emparer.

CHARETTE DE LA CONTRIE, François Athanase de (Couffé, 1763-Nantes, 1796). Chef vendéen lors de la Révolution française. Lieutenant de vaisseau avant 1789, il conduisit l'insurrection vendéenne, participant au siège de Nantes. Malgré le traité de pacification signé avec la Convention (traité de La Jaunaye, 1795), il poursuivit la lutte avec La Rochejaquelein et Stofflet, aidant des émigrés qui tentaient de débarquer à Quiberon (juin 1795). Arrêté par Hoche après l'échec de la tentative, il fut condamné et exécuté à Nantes.

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