CATHERINE DE SIENNE sainte (Caterina Benincasa)
CATHERINE DE SIENNE sainte (Caterina Benincasa). Née à Sienne (Italie) en 1347, morte à Rome le 29 avril 1380. Fille de Jacopo de Benincasa, teinturier, et de Lapa Piangenti, elle manifesta dès son jeune âge des tendances au mysticisme et se sentit appelée par Dieu, mais elle dut lutter contre sa famille qui voulait la marier. Elle entra vers 1363 dans un tiers ordre dominicain. Dans le couvent où elle vécut de nombreuses années, elle se soumit aux privations et aux mortifications les plus dures, allégées cependant par des apparitions fréquentes de Jésus et des saints. Sa réputation de sainteté grandit, mais lui valut la suspicion de certains milieux ecclésiastiques; un conseiller spirituel fut chargé de la surveiller. Le 1er avril 1375, elle reçut la grâce des stigmates, et, en juin 1376, nous la retrouvons à Avignon, où elle implore le pape en faveur des Florentins et le presse de retourner à Rome. Sans que son ardeur ascétique en fût diminuée, son activité publique devint intense à partir de cette date, car elle se trouvait sollicitée sans cesse par les camps les plus divers, entre lesquels elle s'efforça de ramener la paix. A trente-trois ans elle mourut épuisée, sans être parvenue à réaliser son rêve d'unir les peuples dans l'amour de Dieu. Pour quelques fidèles disciples elle écrivit le Dialogue de sainte Catherine de Sienne et de nombreuses Lettres. Son expérience mystique, ses extases et les révélations qui lui furent faites sont rapportées en grande partie dans ces Lettres. Son influence sur le monde politique d'alors est due à l'énergie. au zèle, au courage avec lesquels elle prit parti dans les luttes de son temps, plus encore qu'à sa vie mystique. Si sainte Catherine manque d'une profonde expérience littéraire, elle y supplée par une sensibilité fine et variée, une logique précise, une grande pénétration psychologique et l'ardeur de son apostolat ascétique. Certaines pages possèdent une grande puissance lyrique et suggestive.
Catherine de Sienne, sainte (v. 1347-1380) ; mystique.
Symbole de l’émergence des femmes sur le devant de la scène ecclésiastique, prophétesse et mystique, C. traverse les siècles en inspirant notamment une riche iconographie. Douée très tôt d’une grande piété, elle a sa première vision à sept ans ; hostile à l’idée du mariage, que sa famille voulait lui imposer, elle est admise vers 1360 parmi les sœurs de la Pénitence de saint Dominique et s’impose une vie de privations et de mortifications extrêmes, traversée de fréquentes apparitions du Christ et des saints. Tout un groupe de disciples se rassemble autour d’elle, mais elle n’est pas sans susciter quelques doutes ; aussi le maître général des dominicains la coiffe-t-elle d’un mentor, Raymond de Capoue, lequel, plus tard général de l’ordre, écrira le récit de la vie de sa protégée. Elle reçoit les stigmates en 1375, et met toute son énergie à faire revenir la paix dans une Italie déchirée, pour promouvoir la croisade. En préalable à celle-ci, elle plaide pour le retour de la papauté à Rome ; elle va à Avignon, où la papauté est installée depuis le début du siècle ; elle y intercède en faveur des Florentins en lutte contre le pape, tout en l’incitant à rentrer, ce que fait Grégoire XI. Sollicitée de tous côtés, elle se déplace et écrit sans cesse ; elle veut éviter le schisme de 1378 et reste fidèle à Urbain VI, qui se prévaut de son soutien. Elle meurt épuisée à trente-trois ans, laissant une nombreuse correspondance et un traité ascético-mystique, le Dialogue. Elle contribue à répandre notamment la dévotion au Christ, à l’Eucharistie et à la Passion.
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