CATEAU-CAMBRÉSIS (TRAITÉ DU)

C'est au Cateau-Cambrésis, ville proche de Cambrai (2 et 3 avril 1559), qu'Henri II, roi de France, signa successivement avec l'Angleterre et l'Espagne un traité qui apportait au royaume de France Calais (achetée aux Anglais) Metz, Toul, Verdun. Mais la France renonçait à la Savoie et aux villes du Piémont italien. Comme gage de cette paix, Élisabeth, fille d'Henri II, épousait Philippe II, roi d'Espagne, et sa soeur Marguerite le duc de Savoie (c'est peu après, à l'occasion du tournoi donné à Paris lors de ces mariages qu'Henri II fut mortellement blessé par un coup de lance).

CATEAU-CAMBRÉSIS (Traité du, 1559). Traité signé au Cateau-Cambrésis (sud-est de Cambrai), entre Henri II, roi de France, et Philippe II, roi d'Espagne, et qui mettait fin aux guerres d'Italie. Henri II restituait ses États au duc de Savoie (Piémont, Savoie, Bresse et Bugey) et renonçait à toute prétention sur Naples et Milan. La France gardait cependant Calais, seule possession qu'avaient conservée les Anglais en France depuis la guerre de Cent Ans et les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun), renforçant ainsi sa frontière à l'est. Le traité engageait aussi des mariages princiers, Elisabeth, fille d'Henri II, épousant Philippe II, veuf de Marie Tudor, et Marguerite, fille de François Ier, le duc de Savoie Emmanuel-Philibert. Ce traité, jugé défavorable à la France, entraîna de vifs mécontentements.

TRAITÉ DU CATEAU-CAMBRÉSIS • 3 avril 1559 Quand Charles Quint meurt, le 21 septembre 1558, la lutte entre l’Empire, qu’il a créé et partiellement laissé à Philippe II d’Espagne, et la France, où Henri II a succédé à François Ier, dure depuis une trentaine d’années. Les deux parties sont à bout, les Trésors vides, les populations excédées par les impôts et l’insécurité. De plus, la Réforme progresse, ce qui angoisse Henri II. Le temps est à la négociation. Le 3 avril 1559, la France et l’Espagne signent le traité du Cateau-Cambrésis. La première renonce au Montferrat, au Bugey, à une partie du Charolais et de la Bresse, à la Corse (qui échoit à la République de Gênes), se retire de Savoie et du Piémont, renonce à Mariembourg, Thionville et Montmédy. Elle retrouve Saint-Quentin, Le Catelet et Thérouanne, conserve en gage Turin et d’autres villes italiennes, garde Metz, Toul et Verdun (les Trois-Évêchés) et conservera la ville de Calais moyennant 500 000 écus payables en huit ans.