CAPLET André
CAPLET André. Compositeur français. Né au Havre (Seine-Maritime) le 27 novembre 1879, mort à Paris le 24 avril 1925. Inscrit dès l'enfance à l'Ecole de Musique de sa ville natale, il y apprend l'harmonie et le contrepoint, et reçoit à neuf ans un premier prix de piano. Il arrive à Paris en 1896, entre au Conservatoire, connaît des années d'études matériellement difficiles, mais obtient le Prix de Rome en 1901. Son indépendance de caractère le pousse à abréger son séjour à la Villa Médicis, et il regagne Paris où vont s'affirmer d'abord ses dons de chef d'orchestre, particulièrement dans l'exécution du Martyre de saint Sébastien de Debussy. Ce fut sous l'influence de celui-ci, dont il était le familier, que Caplet commença à composer, mais son profond sentiment chrétien, avivé encore par les années de guerre, le conduisit bientôt vers une musique originale, complètement dégagée de Debussy et du flou impressionniste, au dessin net et même un peu rude, à la fois très moderne d'inspiration et retrouvant l'inspiration joyeuse, exultante, du catholicisme grégorien, soit dans les Prières sur des textes français, soit dans la Messe à trois voix (1919) et surtout dans Le Miroir de Jésus, inspiré par une oeuvre d'Henri Ghéon, où Caplet exprime sa prédilection pour les oeuvres vocales. Ce véritable maître, indépendant des courants et des modes de la musique contemporaine, est mort trop tôt, des suites de la guerre de 1914 qu'il avait faite avec bravoure, et au cours de laquelle il avait été gazé. ? « A l'heure présente, un compositeur religieux de cette sincérité et de cette profondeur de sentiment demeure presque une exception ». Paul Landormy.
Liens utiles
- Caplet, André - compositeur de musique.
- KASPI André, La guerre de Sécession. Les États désunis. Gallimard, 1992, 180 p
- Dans son roman, les Faux-Monnayeurs, Gide prête à son personnage de romancier, Edouard la réflexion suivante : « Il se dit que les romanciers par la description trop exacte de leurs personnages, gênent plutôt l'imagination qu'ils ne la servent et qu'ils devraient laisser chaque lecteur se représenter chacun de ceux-ci comme il lui plaît ». Partagez-vous ce jugement ? Vous expliquerez et discuterez le point de vue énoncé par André Gide en vous appuyant sur vos lectures personnelles et l
- UNE ÉLÉGIE D'ANDRÉ CHÉNIER. Commentaire
- André Malraux