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AUGUSTIN (saint)

AUGUSTIN (saint) professeur de littérature, qui fut d’abord manichéen, puis disciple de Plotin. Baptisé en 387, il fut ensuite prêtre, et enfin évêque d’Hippone (ville détruite par les Arabes, qui était située près de Bône, dans la Tunisie actuelle). Composa une règle monastique qui servit de base à saint Benoît, puis aux grands fondateurs d’ordres. Œuvre théologique, philosophique et apologétique immense, qui étudie tous les problèmes de ces disciplines ; c’est un des plus grands docteurs de l’Église, dans la langue latine. Influence considérable sur tout le Moyen Age et les temps modernes.

AUGUSTIN (SAINT) Saint Augustin, l'un des plus grands Pères et docteurs de l'Église latine (3544-430), naît à Tagaste, en Numidie. Il a pour mère sainte Monique. D'abord professeur de rhétorique à Carthage et à Milan, il se convertit à l'âge de 32 ans, devient évêque d'Hippone et meurt durant le siège de cette ville par les Vandales. Pendant son épiscopat, il combat l'arianisme, le manichéisme, le priscillianisme, le pélagianisme et les autres hérésies qui avisent l'Église d'alors. Ses deux ouvrages les plus connus sont Les Confessions et La Cité de Dieu. Ses doctrines ont suscité d'une part toute la vie contemplative et ascétique du Moyen Âge, et d'autre part, en interprétant sa doctrine de manière abusive, aux xvie et XVIIe siècles, le quiétisme (indifférence de l'âme jusqu'à son propre salut}, le jansénisme, le dogme luthérien et calviniste de la grâce et de la prédestination.

AUGUSTIN (saint), le plus célèbre des Pères de l'Eglise latine (Thagaste [auj. Souk-Ahras] 354- Hippone [Annaba] 430). De père berbère, de mère chrétienne (sainte Monique), il est le fondateur de la philosophie de la religion. Sa défense du christianisme (dans les Homélies, la Cité de Dieu, les Confessions, le traité De la grâce, ses Lettres) présente la même vision de l'homme, perdu par le péché et sauvé par la grâce. Sa méthode de réflexion sur soi, qui découvre en nous « une Présence plus profonde que nous-mêmes », a marqué la théologie et la philosophie occidentales jusqu'à l'existentialisme chrétien (où se retrouvent les grands thèmes de la connaissance fondée dans l'amour, de la mémoire culminant dans la présence). L'augustinisme s'oppose au thomisme (de saint Thomas), qui cherche à retrouver Dieu par la méditation de la nature et non par celle de l'intériorité du sujet. II devait inspirer directement le jansénisme dont le traité de base est l'Augustinus.




AUGUSTIN (saint), surnommé le Docteur de la grâce, un des plus célèbres Pères de l’Église (Thagaste 354 - Hippone 430) . Aurelius Augustinus, fils d’un magistrat romain attaché au paganisme et d’une chrétienne (sainte Monique), fit de bonnes études à Carthage et mena une vie assez dissipée, qu’il raconte sans aucune complaisance dans ses Confessions, il eut plusieurs concubines, mais resta longtemps fidèle à celle qui lui avait donné un fils, «Adeodat», et qu’il ne pouvait épouser en raison des préjugés de classe de l’époque. Il enseigna les lettres à Carthage et se convertit au manichéisme. Venu à Milan, il connut saint Ambroise, discuta longtemps avec lui de philosophie et de religion, et finalement se convertit sous son influence au christianisme, peu avant la mort de sa mère, qui n’avait cessé de prier pour cela. Rentré dans son pays, il forma des communautés chrétiennes, devint prêtre, puis évêque d’Hippone et créa le premier collège de chanoines. Engagé dans sa lutte contre les donatistes, il s’acharna pendant toute sa vie à réfuter les hérésies florissantes en ces premiers siècles du christianisme : ainsi celles des ariens, des pélagiens, des priscillanistes, des apollonistes, etc. Déçu par le manichéisme, imprégné de la pensée de Platon, il entreprit une étude approfondie des Écritures saintes, en fit de nombreux commentaires et exprima sa doctrine par des écrits, des discours et une abondante correspondance. Parmi ses ouvrages, les plus importants sont les commentaires de saint Jean, les traités sur la grâce et le libre arbitre, et surtout la Cité de Dieu. Théologien, philosophé, dialecticien remarquable, saint Augustin établit sa formule Crede ut intelligas après l’antithèse Intellige ut credas : la foi doit conduire la raison, mais elle doit être fortifiée par l’étude intelligente de la philosophie, de la théologie et particulièrement de l’Écriture sainte. Il explique la transcendance de Dieu, qui est supérieur à toutes déterminations, en qui se concilient les contradictoires. Il importe de connaître aussi la doctrine de saint Augustin sur la prédestination. Pour lui, la prédestination est étemelle et absolue; la race des fils d’Adam est damnée tout entière depuis le péché originel, «et nul n’est relevé de ce juste et mérité supplice que par la miséricorde divine et par une grâce où il n’a aucun droit». On sait d’ailleurs l’opposition que souleva cette doctrine en divers points du monde chrétien. Le néo-platonisme formant le cadre de sa doctrine, saint Augustin, dernier des grands docteurs de l’Antiquité, a pu être surnommé «le Père de l’Occident», modelant ainsi la pensée latine, tandis que l’Orient s’enfermera dans la tradition patristique grecque. Son influence a été considérable non seulement dans le monde latin finissant et le haut Moyen Age, mais encore dans la scolastique médiévale. C’est surtout au XVIIe s. que la philosophie rejoignit l'augustinisme dans l’argument du Cogito de Descartes; l’esprit de la Contre-Réforme, créant des ordres nouveaux, s’appuya alors sur saint Augustin. En ce même siècle l’éxégèse augustinienne fut durement mise à l’épreuve par les molinistes et par les jansénistes; ceux-ci, reprenant les querelles de la grâce et de la prédesti-natin, déformèrent bien souvent la pensée même du grand théologien. De nos jours, celui que le XVIIe s. appelait «l’Aigle des docteurs» a encore un grand prestige non seulement chez les catholiques, mais aussi chez beaucoup de protestants. augustins, religieux suivant la règle de saint Augustin. — Ils se divisent en chanoines réguliers, récollets, frères, etc. Chez les femmes, il y a aussi différents ordres de religieuses augustines.

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