Aristote et les sens
« Le sens est la faculté apte à recevoir les formes sensibles sans la matière, de même que la cire reçoit l'empreinte de l'anneau sans le fer ni l'or. » Aristote, De l'âme (Ive siècle av. J.-C.), II, 12.
· Contrairement à la représentation imaginaire, que je provoque moi-même en moi, je reçois la perception de l'extérieur, sans en avoir le choix. La métaphore de la tablette de cire proposée par Aristote rend bien compte de l'aspect passif de la perception. · Comparer les sens (l'âme sensitive) à une matière «informée» par les objets du monde extérieur, c'est en même temps reconnaître dans la perception un mode de connaissance du monde extérieur, même si celle-ci reste limitée. Aristote est, à ce sujet, plus optimiste que Platon, pour qui la perception ne peut nous donner aucune connaissance.
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