Aristote et les actions justes
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On a clone raison de dire que c'est par l'accomplissement des actions justes qu'on devient juste, et par l'accomplissement des actions modérées que l'on devient modéré, tandis qu'à ne pas les accomplir nul ne saurait jamais être en passe de devenir bon. Mais la plupart des hommes, au lieu d'accomplir des actions vertueuses, se retranchent dans le domaine de la discussion, et pensent qu'ils agissent ainsi en philosophes et que cela suffira à les rendre vertueux : ils ressemblent en cela aux malades qui écoutent leur médecin attentivement, mais n'exécutent aucune de ses prescriptions. Et de même que ces malades n'assureront pas la santé de leur corps en se soignant de cette façon, les autres non plus n'obtiendront pas celle de l'âme en professant une philosophie de ce genre. Aristote.
Parties du programme abordées : — La justice. — Le devoir. — La volonté. — Le bonheur.
Analyse du sujet : C'est dans l'action que réside la vertu et non la ratiocination, aussi philosophique soit-elle. Un texte donc qui proclame la prééminence de la pratique dans le domaine de la morale.
Conseils pratiques : Ce texte est relativement facile. Veillez à bien analyser son organisation : la comparaison avec les malades n'est pas une simple illustration pédagogique ; elle souligne aussi l'identité profonde entre les comportements corporels et spirituels.
Bibliographie : ARISTOTE, Éthique de Nicomaque. Garnier-Flammarion. GOETHE, Faust, Garnier-Flammarion.
Difficulté du sujet : *
Nature du sujet : Classique.
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