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ANDRÉ, archevêque de Crète

ANDRÉ, archevêque de Crète. Né à Damas vers 650, mort à Lesbos vers 740, André de Crète fut, dans son enfance, l’objet d’un miracle. En effet, la légende raconte que, muet depuis l’âge de sept ans, il recouvrit l’usage de la parole en recevant la communion. Après avoir reçu une première instruction, il fut envoyé par ses parents à Jérusalem où il prit l’habit; le patriarche lui confia une mission auprès de l’empereur Constantin IV Pogonat. Nommé diacre de Sainte-Sophie, il se distingua, tant par la pureté de sa doctrine que par ses œuvres, et se vit confier la direction de l’hospice et de l’orphelinat. A un moment donné il avait partagé les vues des Monothélites, il changea bientôt d’opinion et se rangea à la doctrine orthodoxe. Il fut nommé, en 712, archevêque de Crète, dignité dans laquelle il fit valoir ses talents d’orateur sacré. Ses homélies et ses panégyriques inspirés par les victoires byzantines sur les Bulgares et les Sarrasins ont été très appréciés, mais il est surtout connu comme hymnographe. On lui attribue généralement l’invention du genre de poésie sacrée connu sous le nom de « canon », hymne formée de petits poèmes dont le nombre variait de trois à neuf et dont chacun était composé de treize ou quatorze « tropes ». En 1713, il composa le Grand Canon comportant deux cent quatre-vingts « tropes »; cette œuvre est restée en usage dans l’Eglise Orthodoxe jusqu’à nos jours; elle est chantée le Jeudi Saint. Lors de la querelle des Iconoclastes, dont la première manifestation eut lieu en 726 sous le règne de Léon III l’Isau-rien, André de Crète mena la bataille contre les iconoclastes. En 740, lorsque son diocèse était en butte aux invasions des Sarrasins et ravagé par la peste et la famine, il se rendit malgré son grand âge à Constantinople pour implorer des secours, mais lors du voyage de retour, la mort le surprit à bord du navire, au large de l’île de Lesbos.

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