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LEIBNIZ Gottfried Wilhelm (1646-1716)

LEIBNIZ Gottfried Wilhelm (1646-1716)

Né à Leipzig, dans une Allemagne ravagée par la guerre de Trente Ans, il fut d'une précocité exceptionnelle, lisant tout ce qu'il trouvait dans la bibliothèque de son père, professeur de droit. À dix-sept ans, il présenta son premier mémoire de métaphysique. D'une culture universelle, il eut très tôt le projet d'unifier tous les savoirs, de réconcilier tous les systèmes. Sa vie, comme sa pensée, fut foisonnante : il fut à la fois, et à un très haut niveau, mathématicien (il inventa en même temps que Newton le calcul infinitésimal), physicien, théologien, logicien, chimiste, historien, ingénieur, diplomate, juriste... Il voyagea dans toute l'Europe, fréquentant tous les grands esprits de son temps. Homme de foi épris d'unité, homme de paix, il voulait unifier les Églises et les États européens. Il mourut dans la solitude, oublié de tous.

Philosophe et savant allemand (1646-1716).

• Génie universel (il découvre, en même temps que Newton, le calcul infinitésimal), Gottfried Wilhelm Leibniz nous a légué une œuvre considérable, qui touche à tous les domaines du savoir. • Il existe certes une infinité de mondes possibles, mais pour Leibniz, Dieu, dans sa perfection, n’a pu créer que « le meilleur », c’est-à-dire celui où la plus grande diversité va de pair avec l’ordre le plus grand. • L’univers, en effet, est une hiérarchie de monades, substances simples et inétendues douées d’une énergie interne (dynamisme). Or, l’« harmonie préétablie » (par Dieu) fait de chacune de ces monades un reflet particulier du tout, qui « exprime l’univers sous son point de vue ». • En réponse au credo empiriste de Locke, Leibniz affirme qu’« il n’y a rien dans l’âme qui n’ait été auparavant dans les sens... si ce n’est l’âme elle-même », avec ses catégories et ses principes. Parmi ces principes figure le « principe de raison suffisante », en vertu duquel aucun fait ne saurait se produire sans qu’il y ait une raison suffisante pour qu’il en soit ainsi, et non autrement.

Principales œuvres : Discours de métaphysique (1686), Nouveaux Essais sur l'entendement humain (1704, publiés en 1765), Essais de théodicée (1710), Principes de la nature et de la grâce (1714), La Monadologie (1721).

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