Wellington, Arthur Wellesley, duc de
Wellington, Arthur Wellesley, duc de W. depuis 1809 (Dublin 1769-Kent 1852); général et homme politique britannique.
Le vainqueur de Waterloo est le dernier général qui ait un rôle important dans la politique anglaise. Il est d'abord l'adjoint de son frère Richard en Inde, où il fait la preuve de son talent militaire (victoire d'Assaye sur les Marathes en 1803). De retour en Angleterre, il est élu député tory, et nommé en 1807 secrétaire pour l'Irlande, mais les guerres napoléoniennes le ramènent à la vie militaire. Ses succès au Portugal de 1808 à 1812, la libération de l'Espagne (1813) et la victoire remportée conjointement avec Blücher sur Napoléon Ier à Waterloo (1815) à la tête d'une armée anglo-hollandaise et allemande, son imposante prestance et la sûreté de ses avis lui donnent le prestige d'un héros national : aux congrès de Vienne (1815), d'Aix-la-Chapelle (1818) et de Vérone (1822), où il représente l'Angleterre, il joue un rôle primordial. Il en va de même pour les questions de politique intérieure. En sa qualité de commandant en chef de l'armée anglaise, il s'oppose au projet de suppression de l'achat des charges d'officier et à l'élimination de l'imbrication des compétences en matière d'administration militaire. Mais ce n'est pas seulement dans ces affaires relevant de ses compétences militaires que son veto passe pour irrévocable. Même pour des décisions purement politiques, on n'ose guère s'opposer à ses avis. En 1828, il est appelé à la fonction de Premier ministre à la tête d'un cabinet tory. Mais il refuse la réforme parlementaire. Aussi doit-il en 1830 s'effacer devant Grey et l'opposition libérale. En fait son rôle est controversé pendant les événements confus des années 1830. En tout cas, son attitude trouble, qui ne permet pas à son parti une action concertée, facilite la nouvelle ascension des whigs. Dans les cabinets Peel auxquels W. appartient par la suite, comme ministre des Affaires étrangères (1834-1835) ou comme ministre sans portefeuille (de 1841 à 1846), il continue d'influencer très fortement la politique et demeure un chef influent du parti tory. Bien que ses vues politiques puissent se résumer dans l'idée que la Constitution anglaise est parfaite et ne doit tolérer aucune modification, on ne doit pas voir en lui un simple réactionnaire. Ceci est en effet démenti par plusieurs faits : il soutient par exemple le passage de Peel au libre-échange ou bien, quand il en voit la nécessité, comme en 1829, il fait passer le bill sur l'émancipation des catholiques réclamée par Canning et à laquelle il avait été opposé jusqu'alors. Vénéré par les Anglais, il repose à côté de Nelson à la cathédrale Saint-Paul de Londres. Bibliographie : R. Marx, Histoire du Royaume-Uni, 1967.
WELLINGTON, Arthur Wellesley, 1er duc de (Dublin, 1769-Walmer Castle,1852). Général et homme politique britannique, frère de Richard Wellesley, il fut rendu particulièrement célèbre par sa victoire sur Napoléon Ier à Waterloo. Entré dans l'armée en 1787, il partit pour l'Inde (1796) où il combattit les Mahrates (1803), puis revint en Angleterre. Député au Parlement (1806), secrétaire pour l'Irlande (1807), il fut nommé lieutenant général et envoyé au Portugal pour y chasser les Français. Devenu commandant en chef des forces britanniques, il revint au Portugal où il renforça ses positions en faisant construire des lignes fortifiées à Torres Vedras qui arrêtèrent les attaques françaises dirigées par Masséna (1810). Reprenant l'offensive, il réussit à chasser d'Espagne les troupes de Joseph Bonaparte et termina sa campagne par la bataille de Toulouse sur le maréchal Soult (avril 1814). Fait marquis de Douro et duc de Wellington, il fut nommé ambassadeur en France après le premier traité de Paris puis remplaça Castlereagh au congrès de Vienne. Commandant des armées alliées aux Pays-Bas lors du retour de Napoléon, il fut le principal artisan de la bataille de Waterloo ( 18 juin 1815). Commandant des troupes d'occupation en France, il appuya le retour des Bourbons. Chef du Parti conservateur, nommé Premier ministre (1828-1830) par George IV, sa politique réactionnaire le fit surnommer « Iron Duke » (le « Duc de fer »). Voir Cent-Jours, France (Campagne de), Jourdan (Jean-Baptiste).
Liens utiles
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- Arthur II de Bretagne, comte de Richemond1393-1458Comte de Richemond, connétable de France, duc de Bretagne, l'homme est brutal etimpitoyable : son visage rude et sévère n'attire pas les sympathies.
- Guillaume II, Frédéric George Louis d'Orange-Nassau1792-1849Pendant l'exil de son père Guillaume Ier il reçut une formation militaire en Prusse, puisétudia à Oxford et, en 1812, prit part aux campagnes de Portugal et d'Espagne en tant qu'aidede camp du duc de Wellington.
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