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VAL (étymologie)

VAL vient du latin vallis. Le mot latin était féminin et son genre originel se traduit encore dans certains noms de lieu comme Laval ou Froideval, etc. Le cas régime valle(m) a perdu la voyelle finale car ce n'était pas un a; d'où la forme val. Dans le pluriel latin valles, le a entravé devant l + une consonne (s) aboutit à a + u (vocalisation de l) d'où le son o fermé noté au. Le x au lieu de s est une graphie qui correspond à us. On devrait donc avoir la forme vax. Le u est rétabli car la graphie n'est plus comprise. Le pluriel vaux ne se rencontre plus que dans l'expression par monts et par vaux. Cependant, il arrive que la forme vau existe au singulier dans des noms de lieu : la Maison du Vau (lieu-dit de la Haute-Saône), Vaucresson (la Vallée de Crisso, dans les Hauts-de-Seine), etc. La famille du mot val est très vaste : vallée, valleuse, aval = « en direction de la vallée, en descendant», avec sa variante avau (voir ci-dessus) qui ne se retrouve que dans l'expression à vau-l'eau, avaler, avaloire ou avaloir (pièce de harnais), avaleur, dévaler, ravaler (faire descendre; faire tomber le vieux crépi pour restaurer une façade), ravalement. Vallon, de l'italien vallone, est un augmentatif de valle = «vallée» (de vallis). Le mot est passé du sens de «grande vallée» au sens contraire de «petite vallée», en français. Dérivés : vallonné, vallonner, vallonnement. Le verbe avaler (aller à val, en descendant) a été rapproché de savoyarde lavantse (suisse romande : avalantse) d'où avalanche, un mot que, seule, une fausse étymologie a apparenté à val puisqu'il vient du latin labina (glissement), du verbe labi (glisser). VALISE, par l' italien valigia, viendrait de l'arabe walîha (sac de blé). Dérivés : dévaliser, dévaliseur.

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