TONG TCH’ONG-CHOU
TONG TCH’ONG-CHOU (surnom honorifique : Kouei Yen). Homme d’Etat et écrivain chinois. Né à Canton, à l’extrême sud de la Chine, en 179, mort en 104 av. J.-C. Il consacra tous ses efforts à l’établissement de la doctrine officielle confucéenne, surtout grâce à son Tch’ouen Ts’iou Fan Lou et à l’activité qu’il déploya pour propager et vulgariser l’éthique du Sage. Tong Tch’ong-chou subit toutefois des influences taoïstes et traita dans ses écrits de certains phénomènes extraordinaires, aussi son ouvrage fut-il condamné par une commission de lettrés qui comptait un de ses disciples. Lui-même fut condamné à mort, mais gracié et réélu ministre du prince Kiao Hsi. Sous l’empereur King Ti, il fut nommé docteur de l'Académie du Savoir et eut un grand nombre d’élèves. Sous Wou Ti, il fut nommé ministre du prince Yi, frère de l’empereur, dans la cité de Kiang-tou (Yang-chéou); mais il conserva peu de temps cette charge. Outre l’ouvrage cité, son nom est lié aux Annales qu’il commenta du point de vue de l’école confucéenne; il y consacra toute sa vie. En 1130, sous les Song, Tong fut admis dans le temple de Confucius.