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THOREZ Maurice

Homme politique français. Militant socialiste en 1919, il suivit la majorité fondatrice du parti communiste au congrès de Tours (1920). Il devint secrétaire général du parti en 1930 et fut élu député de la Seine (1932/39). Il signa le pacte d'unité d'action avec la SFIO en 1934, suivant en cela la stratégie nouvelle de la IIIe Internationale. Il soutint la formation du Front populaire en 1936, mais ne participa pas au gouvernement Blum. Après la signature du pacte germano-soviétique (v.), Thorez, mobilisé, se réfugia en URSS, où il séjourna pendant la guerre. Condamné pour désertion, il fut amnistié par de Gaulle en 1944 et entra dans le gouvernement de ce dernier comme ministre d'État chargé de la Fonction publique en 1945. Vice-président du Conseil dans les ministères Gouin, Bidault et Ramadier (1946/47), il fut exclu du gouvernement par le socialiste Ramadier (5 mai 1947). Frappé d'une congestion cérébrale en 1950, il n'exerça plus qu'une influence réduite sur un parti qu'il avait maintenu dans une stricte orthodoxie stalinienne.

Thorez, Maurice (Noyelles-Godault 1900-Odessa 1964) ; homme politique français.

Né dans le Pas-de-Calais, au sein d’une famille liée à la mine, il devient lui-même ouvrier mineur (1913) avant d’être évacué au début de la Première Guerre. Membre de la SFIO au moment du congrès de Tours, il choisit la majorité communiste (1920). Dès lors, il gravit rapidement les degrés de la hiérarchie du parti : secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais (1923), de la région du Nord (1924), membre du comité central (1924) et tout jeune membre du bureau politique (1925). Après plus d’un an de prison pour sa propagande pacifiste contre la guerre du Maroc (1925-1926), il devient secrétaire général du PCF (1930) et est élu député d’Ivry (1932), deux mandats qu’il occupera jusqu’à sa mort (1964). Au sein de son parti, il imprime la marque des tactiques successives imposées par l’URSS de Staline : stratégie « classe contre classe », puis « frontisme » après 1934 et politique de défense nationale après le Pacte franco-soviétique de 1935. Après la signature d’un pacte d’unité nationale avec la SFIO (juill. 1934), il est à l’origine d’un programme de Rassemblement populaire (oct. 1934), futur Front populaire, qui le conduit à proposer « la main tendue » aux catholiques comme aux hommes du colonel de La Rocque. Grâce à cette nouvelle stratégie et à l’indéniable charisme du « fils du peuple », le PCF double ses suffrages (avr. 1936) mais préfère le soutien sans participation au gouvernement Blum. Porté déserteur au début du conflit (oct. 1939), il est condamné à dix ans de prison par contumace - jusqu’à son amnistie par de Gaulle en 1944 - et gagne clandestinement l’URSS où il passe la guerre. Député aux Assemblées de la Libération, il préconise la reconstruction nationale et sera ministre d’État de De Gaulle (Fonction publique) et vice-président du Conseil des gouvernements Gouin, Bidault et Ramadier jusqu’en janvier 1947. Trois ans plus tard, il est victime d’une grave congestion cérébrale qui l’oblige à déléguer la direction effective du parti dont il reprend bientôt les rênes, qu’il conservera jusqu’à sa mort.

Bibliographie : M. Thorez, oeuvres, 24 vol., 1950-1965 ; P. Robrieux, Thorez., vie secrète, vie publique, 1975.

THOREZ, Maurice (Noyelles-Godault, 1900-en mer Noire, 1964). Homme politique français. Secrétaire général du parti communiste en 1930, il en restera la figure marquante jusqu'à sa mort. Fils et petit-fils de mineurs, Maurice Thorez travailla lui-même à la mine dans le Pas-de-Calais dès l'âge de 12 ans. Marqué par la révolution bolchevique de 1917, il adhéra au parti communiste en 1920, devint secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais (1923) puis de la région Nord (1925). Membre du comité central en 1924, du bureau politique en 1925, il fut élu secrétaire général du parti en 1930 puis député d'Ivry (1932-1939). Après le 6 février 1934, il rompit avec la politique « classe contre classe » préconisée par le Komintern et signa le pacte d'unité d'action avec les socialistes et les radicaux, participant ainsi à la victoire du Front populaire mais adoptant, à l'égard du gouvernement Blum, un soutien sans participation. Après la signature du pacte germano-soviétique (août 1939), Thorez s'exila en URSS (1939-1944). Amnistié par de Gaulle en octobre 1944, il continua à diriger à son retour le PC, devenu l'un des premiers partis de France, et fut ministre d'État (1945-1946) puis vice-président du Conseil (1946-1947), charges dans lesquelles il incita le pays à rassembler ses forces pour la reconstruction. Dans le contexte de la guerre froide, Thorez fut exclu, ainsi que les autres ministres communistes, du gouvernement Ramadier. Malgré quelques brèves distances, Thorez, à nouveau secrétaire général du PCF (1953-1964), manifesta à l'égard de Staline une fidélité presque inconditionnelle. Il fut député de la Seine après 1958. Après sa mort, Waldeck-Rochet lui succéda à la tête du PCF.

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