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thiases, associations religieuses vouées au culte d’une divinité.

thiases, associations religieuses vouées au culte d’une divinité.

Elles étaient souvent constituées par des étrangers qui s’associaient pour honorer leurs divinités nationales, mais les Grecs eux-mêmes participèrent activement à ces cultes, qui, sans doute, répondaient à des besoins religieux que les anciens cultes grecs, usés, ne parvenaient plus à combler. Les thiases fleurirent surtout à l’époque hellénistique et se retrouvent dans tout le monde grec. Délos, centre de commerce international, connaissait un grand nombre de thiases : hiéronautes et héracléistes de Tyr, poséidoniastes de Bérytos, thiases groupant les négociants et armateurs égyptiens ou phéniciens. Ces thiases sont en même temps des confréries de métiers. On fait d’ailleurs difficilement la différence entre les thiases, les confréries et les éranes, sociétés de secours mutuel. Parmi les divinités adorées dans les thiases, on trouve les divinités helléniques (Apollon, Poséidon, Dionysos, Déméter, Aphrodite) ou des divinités secondaires comme les Muses, Priape, Hygie ; mais on y rencontre surtout des divinités étrangères et orientales : Hélios rhodien, Bendis, l’Héraclès phénicien, Adonis, les Ca-bires de Samothrace, les dieux égyptiens Isis, Osiris, Amon, Anubis, Sérapis. Les cultes variaient selon les divinités et comportaient sacrifices, processions, banquets, etc. Les thiases étaient fondées soit par un individu, soit par la volonté d’union de plusieurs individus. Elles pouvaient être uniquement familiales ou professionnelles, ou encore elles groupaient des concitoyens établis dans une même cité étrangère, ou enfin elles réunissaient tous ceux qui voulaient en faire partie. On n’y faisait de distinction ni d’âge, ni de sexe, ni de condition sociale, et les esclaves y étaient en général aussi bien admis que les femmes ou les enfants. Les thiases possédaient leurs prêtres et leurs prêtresses, leur président et leur bureau (dont les membres, secrétaires, trésorier, étaient élus annuellement), souvent leur chapelle, leurs biens, leurs revenus, qui provenaient de legs. Elles étaient le plus souvent régies par un statut et tenaient des assemblées générales. Les noms des adhérents étaient inscrits sur des stèles exposées dans un temple.

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