SULLY PRUDHOMME René François Armand Pru-dhomme, dit
SULLY PRUDHOMME René François Armand Pru-dhomme, dit 1839-1907
A 26 ans ce parisien, scientifique de formation, fait ses débuts en poésie avec Stances et Poèmes — recueil qui connut un vif succès et dont quelques lambeaux traînent encore dans les manuels scolaires. Son goût pour la perfection formelle le rapproche tout naturellement du Parnasse (voir aussi Leconte de Lisle) tandis qu’il s’essaie à la poésie scientifique ou philosophique (Les Destins (1872), La Justice (1878), Le Bonheur (1888)— avec quelques échappées plus sentimentales: Les Vaines Tendresses, Le Prisme, La Révolte des Fleurs (1886). Nonobstant sa préciosité et son verbalisme qui la discréditent absolument, cette oeuvre valut à Sully Prudhomme le premier prix Nobel de littérature (en 1901). Tout donne à croire que les jurés ne lisaient pas le français...
René François Armand Prudhomme, dit Sully Prudhomme, né en 1839, après une enfance triste auprès d'une mère que le veuvage a rendue mélancolique, devient ingénieur au Creusot ; puis, déçu par la mécanique, il travaille chez un notaire avant de pouvoir, grâce à un héritage, se consacrer à la littérature, sa seule vocation ; il compose Stances et Poèmes (1865). Engagé dans la garde mobile pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il est victime d'une attaque de paralysie dont il gardera, toute sa vie, des séquelles. Un amour déçu le détourne du mariage... Cet homme dont le quotidien est plutôt gris a toutefois le plaisir de savoir que, dans tous les salons, les jeunes filles récitent son célèbre poème, Le Vase brisé. Il traduit le poète latin Lucrèce, précurseur de Virgile, et réalise une étude sur Pascal. Ami des parnassiens, il refuse toutefois d'en être le disciple, et sa poésie intimiste lui procure une vaste audience. Dans ses poèmes philosophiques, il tente de réconcilier conscience et science moderne... En 1881, il est élu à l'Académie française et reçoit le premier prix Nobel de littérature, en 1901. Il meurt à Châtenay-Malabry en 1907.
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