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Sexualité infantile

SEXUALITÉ Au sens restreint, la sexualité recouvre tout ce qui touche à l’appareil génital, à son activité et à son fonctionnement. Il revient à la psychanalyse d’en avoir considérablement élargi l’acception. En premier lieu, la découverte et l’étude de la sexualité infantile regroupent, dans la théorie de la libido, aussi bien les activités masturbatoires de la phase phallique que l’activité orale du nourrisson. Ensuite, toutes les activités dites « perverses » (comme les rap¬ports oraux-génitaux, par exemple), présentes dans les préliminaires de l’activité sexuelle dite « normale », font partie du champ de la sexualité tel qu’il est entendu par la psychanalyse. Enfin, la conception psychanalytique des symptômes névrotiques fait de ces symptômes des compromis résultant de conflits où entre en jeu la recherche de satisfactions originaire¬ment sexuelles.

SEXUALITÉ INFANTILE La psychanalyse a montré (c’est une de ses découvertes majeures) que la sexualité infantile est d’une grande importance dans le développement de la personnalité. Freud en a systématisé l’étude, décrivant un certain nombre d’étapes dans le développement sexuel de l’enfant conduisant à la génitalité (c’est-à- dire à une sexualité génitale). Il s’agit du stade oral, du stade anal, et du stade phallique au cours duquel intervient le complexe d’Œdipe. C’est par l’étude clinique auprès d’adultes que Freud a d’abord analysé et théorisé les stades du développement sexuel infantile. Selon lui, la sexualité infantile se caractérise par trois éléments principaux : le primat du phallus, chez l’un et l’autre sexes ( Castration) ; une disposition « perverse polymorphe », dans le sens où la satisfaction sexuelle est recherchée et obtenue dans l’enfance par des voies qui seraient qualifiées de perverses pour une sexualité adulte; enfin, dans une certaine mesure, par l’autoérotisme. « L’enfant a, dès le début, une vie sexuelle très riche, qui diffère sous plusieurs rapports de la vie sexuelle ultérieure, considérée comme normale. Ce que nous qualifierons de pervers dans la vie de l’adulte s’écarte de l’être normal par les particularités suivantes: méconnaissance des barrières spécifiques (de l'abîme qui sépare l’homme de la bête) [...]. Toutes ces barrières, [...] se sont édifiées peu à peu, au cours du développement et de l’éducation progressive de l’humanité. Le petit enfant ne les connaît pas. [...] L’enfant peut donc présenter ce que nous appellerons une "perversité polymorphe". » (Freud, Introduction à la psychanalyse.)

Sexualité infantile Distincte de la sexualité en général et de la génitalité, la sexualité infantile a été découverte par Freud au cours des analyses d’adultes. Elle correspond à ce que Freud attribue à ces premiers temps de l’enfant avant la puberté et qu’il caractérise du terme de perversion sexuelle polymorphe. Elle renvoie aux différents stades prégénitaux (oral, anal, etc.), et concerne la dimension fantasmatique qui s’organisée autour du phallus, comme en témoigne à cette époque de la vie ce que Freud nomme les théories sexuelles infantiles.

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