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SÉVÈRE ALEXANDRE, Marcus Aurelius Severus Alexander

Empereur romain (222/35). Cousin et successeur d'Élagabal, cet Oriental est encensé par la plupart des sources anciennes. Après les coups d'État militaires qui suivirent la mort de Septime Sévère, il ne réussit pas à rétablir un régime civil stable et à rendre au Sénat la direction des affaires. Malgré son aversion pour la guerre, Sévère Alexandre dut lutter contre la Perse et réussit à refouler les armées d'Ardachir Ier (231/33). En 234, l'empereur dut accourir sur le Rhin, que les Germains venaient de franchir. Répugnant à combattre, il tenta d'acheter la paix à l'ennemi, mais les légions indignées se révoltèrent et le massacrèrent.

Sévère Alexandre, Marcus Aurelius Severus Alexander ; empereur romain [222-235].

Les troupes de la capitale ayant marqué leur préférence pour ce garçon aimable et modeste, lecteur de Platon et de Cicéron, S. monte sur le trône en 222, à l’âge de 13 ans, après la chute d’Élagabal, dont il était le cousin et le corégent. Sa mère Mamaea l’a tenu éloigné de la pompe de la cour orientale d’Élagabal et lui a adjoint de bons précepteurs et conseillers. En restaurant l’autorité de l'État, en épurant une administration et une justice corrompues, en octroyant des allocations (alimenta) et en lançant de grands travaux de construction, elle s’efforce, en sa qualité de régente, de faire face aux difficultés apparues sous le règne précédent et de renouer avec la tradition sévérienne : d’où une politique intérieure marquée par une réaction morale (les moeurs du palais reviennent à une honnête simplicité ; l’influence des juristes est perceptible, même si Ulpien, alors préfet du prétoire, est assassiné en 223) et par une réaction religieuse (renvoi des cultes d’Élagabal, rétablissement des dieux traditionnels). Quant à la réaction sénatoriale, elle semble relever du domaine de la fantaisie propre à l'Histoire Auguste. Mais des menaces extérieures nouvelles se précisent : en Orient, les Perses sassanides bousculent les défenses de l’Empire. L’empereur se doit d’intervenir. En 231, il réussit à protéger la Mésopotamie, un demi-succès que la propagande transforme en victoire. En 233, la percée du limes rhénan par les Alamans exige la présence de l’empereur auprès des légions de Germanie. Sa tentative d’acheter la paix à l’ennemi lui enlève la confiance de ses troupes. Mamaea et lui sont massacrés par des mutins en mars 235, près de Mayence. Ainsi s’achève le règne des Sévères, africains et syriens. S’ouvre alors une période de crise qu’inaugure Maximin le Thrace.

SÉVÈRE ALEXANDRE (en Phénicie, v. 208-en Germanie, v. 235 ap. J.-C.). Dernier empereur romain de la dynastie des Sévères, il régna de 222 à 235. Succédant à 13 ans à son cousin Élagabale, Sévère Alexandre laissa la responsabilité de l'Empire à sa grand-mère et à deux conseillers qui tentèrent de stabiliser le régime en rendant au Sénat la direction des affaires. L'empereur fut tolérant envers les chrétiens. Il combattit en Orient contre les Perses Sassanides mais quand l'armée du Rhin le vit incapable de lutter contre les Germains, elle le massacra avec sa mère. Ce fut le début d'une longue période d'anarchie militaire (235-270 ap. J.-C.) et de périls extérieurs qui devait se prolonger jusqu'à l'avènement d'Aurélien.

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