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SENS DE LA VIE

Il existe à l’intérieur de toute cellule vivante une tendance à se développer, se conserver, se multiplier. Cette notion du développement ne saurait se concevoir sans l’idée d’un mouvement. Alors que l’esprit humain se sent surtout à l’aise dans l’étude de la forme figée, du solide, la psychologie adlérienne s’applique à transposer en mouvement ce qui est forme. Pour survivre, la matière vivante doit s’expliquer avec le milieu environnant, s’adapter à lui. Cette adaptation se réalise de façon passive par la survie du plus fort, ou de façon active par la force créatrice ancrée dans chaque être vivant. C’est dans la voie d’un développement et d’une adaptation incessante aux exigences du monde extérieur que Adler voit la meilleure modalité de la survie de l’individu et de la race humaine. Il s’agit d’établir une relation favorable entre l’individu et le monde environnant, et d’assurer à cette relation la plus grande perfection. Cette élévation idéale de l’humanité trouve dans la notion de Dieu sa meilleure représentation. Le facteur qui, dès l’origine de l’humanité, a contribué à l’élaboration de l’idéal religieux, à celui d’une communauté humaine, est le sentiment social. Dans la névrose, la psychose, la délinquance, la dypsomanie, la perversion, Adler reconnaît des modalités de comportement qui vont à l’encontre du sentiment social. Vouloir dominer ses semblables, les spolier, s’appuyer sur eux pour les exploiter, fuir ses problèmes existentiels est un but vers lequel certains tendent, mais qui nous paraît impropre. Tous les problèmes de la vie humaine exigent une aptitude et une préparation à la collaboration, témoignage du sentiment social. C’est dans son développement incessant que Adler voit le Sens de la vie.

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