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SCEPTICISME

SCEPTICISME. n.m. (gr. skeptesthai « examiner »). ♦ 1° Chez les Grecs de l'Antiquité, Pyrrhon (fin du IVe siècle avant Jésus-Christ) puis Arcésilas, Carnéade, etc. jusqu'à Sextus Empiricus. Le scepticisme a posé la question du droit d'affirmer. Les sceptiques ont constaté que nos sens nous trompent, que la raison nous trompe, que nous sommes embarrassés pour justifier rationnellement beaucoup de nos jugements spontanés. Ils ont donc fait une démarche épistémologique intéressante au départ. Cependant, ils ont laissé dans l'histoire l'image d'un nihilisme radical, qui recommande la suspension du jugement et décourage d'agir. Ils ont inspiré les sophistes qui savaient habilement brouiller le vrai et le faux pour justifier l'utile et l'avantageux. ♦ 2° Dans le vocabulaire philosophique, le scepticisme a actuellement trois sens : a) Doctrine suivant laquelle l'esprit ne peut rien connaître avec certitude. Descartes a opposé son doute méthodique au doute sceptique ; b) Doctrine qui fait peser le doute sur la validité de certaines catégories de connaissances (métaphysiques, par exemple, ou morales) ; c) Disposition de l’esprit qui est porté au doute.
scepticisme
Doctrine d'origine grecque recommandant à l'homme de suspendre son jugement, car il ne peut parvenir à la vérité.
Commentaire Le sceptique constate mais ne juge pas. Le premier, Pyrrhon (365-275 av. J.-C.) conseillait de suspendre son jugement, posant le doute comme principe central du scepticisme. Sans rejeter la réalité des choses sensibles, il instaura un doute systématique sur les idées qui pouvaient par nature être également défendues et combattues. On ne peut ainsi avoir d'opinion sur le Bien et le Mal. Le sage devait donc se garder de parler (aphasie) et éviter de se troubler (ataraxie). Le scepticisme est un des fondements du positivisme.
Citation Faute de pouvoir préférer ou repousser, nous aboutissons à la suspension du jugement. (Pyrrhon, Hypotyposes pyrrhoniennes.)
scepticisme (du gr. sképis, vision : le sceptique est celui qui se contente de voir et refuse de « juger », donc d'affirmer ou de nier l'« existence » d'objets correspondant à ses représentations), état de celui qui doute; doctrine qui refuse d'affirmer ou de nier, donc de se prononcer, surtout en matière de métaphysique. — Au sens courant, le sceptique est celui qui refuse son adhésion à des croyances généralement admises. Hegel a distingué, d'une manière très lumineuse : 1° le scepticisme antique (Pyrrhon, Aenésidème), qui consiste à douter de la réalité du monde extérieur et à croire néanmoins en la réalité d'un monde spirituel, en l'existence de Dieu; 2° le scepticisme moderne (positivisme, scientisme), qui consiste à ne croire que ses sens, à affirmer la seule réalité du monde matériel et à douter de Dieu. Le philosophe Berkeley rentrerait dans la première catégorie, Auguste Comte dans la seconde.
Scepticisme
Du grec skeptikos, « qui observe » (les sceptiques se contentant d'observer sans rien affirmer).
Doctrine des sceptiques, selon laquelle philosopher consiste à douter, à suspendre son jugement, en vue d’atteindre la paix de l’âme (l'ataraxie).
• Fondé en Grèce par Pyrrhon d'Élis (365-275 avant J.-C.), le scepticisme renvoie dos à dos les doctrines stoïcienne et épicurienne, en soutenant qu'à tout argument, on peut opposer un argument de force égale.
Scepticisme
1 Doctrine philosophique consistant à tenir le vrai pour inaccessible et à s’abstenir de tout jugement affirmatif ou négatif. Pyrrhon (365-275 av. J.-C.) est le plus célèbre des sceptiques grecs. Montaigne {Essais) a «essayé» le scepticisme, mais ne s’y est pas arrêté. Descartes est ennemi du scepticisme et travaille à établir des certitudes : dans le Discours de la méthode, l’étape du doute n’est qu’une hypothèse provisoire. Pascal {Pensées) combat les sceptiques ou pyrrhoniens. Au scepticisme humaniste, Sartre oppose Rengagement : Les Mouches.
2 Perdant son sens rigoureux, le mot désigne le goût du libre examen (cf. Esprit critique) : France, Les Opinions de Monsieur Jérôme Coignard.
SCEPTICISME (n. m.) 1. — Doctrine de ceux qui doutent de tout ; en part, de ceux qui, montrant qu’à l’examen aucune vérité ne résiste au doute, en concluent qu’il faut suspendre son jugement ; Syn. pyrrhonisme. 2. — Toute doctrine qui nie l’existence d’absolus ; le scepticisme de Hume est caractérisé par l’idée qu’aucune certitude n’est fondée véritablement, mais que des croyances raisonnables suffisent à l’action. 3. — Attitude ou tournure d’esprit de celui qui n’est pas porté à la croyance. Rem. : en tous les sens, opposé à dogmatisme .


SCEPTICISME Doctrine selon laquelle l’esprit ne peut atteindre la vérité. Le sceptique qui prétend qu’on ne peut rien connaître avec certitude, se contente de suspendre son jugement et adopte l’attitude du doute permanent et universel. On peut distinguer - avec Hegel - le scepticisme antique (les sophistes, Pyrrhon), qui doute de la validité de nos connaissances relatives au monde extérieur, et le scepticisme moderne qui, depuis Hume, nie la possibilité d’atteindre l’absolu de la connaissance métaphysique et, se confondant avec l’agnosticisme et le positivisme, admet, contrairement au premier, la possibilité d’une connaissance scientifique du monde extérieur.

SCEPTICISME 1. Doctrine selon laquelle l’homme ne peut accéder à aucune connaissance certaine, à aucune vérité (le scepticisme rejette l'idée de certitude). 2. Par extension, attitude d’incrédulité ou de méfiance envers les croyances humaines (recevoir une nouvelle avec scepticisme).

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