scène

Espace où jouent les acteurs. Division d'un acte.

Commentaire Ce terme présente deux sens. Le premier intéresse l'espace théâtral. Il y a la scène et la salle. Et, sur la scène, outre les acteurs, on a disposé des décors, des accessoires, des lumières, qui permettront la représentation. Le XXe siècle a remis en cause l'existence même d'un espace scénique différent de la salle. La scène, dans un deuxième sens, marque traditionnellement une unité dans un acte. On change de scène lorsqu'un personnage entre ou sort. Cette conception classique tend à s'estomper depuis le XIXe siècle.

Citations Le poète comique nous entretient donc des aventures de nos égaux, et il nous présente des portraits dont nous voyons tous les jours les originaux. Qu’on me pardonne l’expression : il fait monter le parterre même sur la scène. (Abbé Dubos, Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1re partie.) Léchy Elbernon. — Je suis actrice, vous savez. Je joue au théâtre. Le théâtre. Vous savez ce que c’est ? Marthe. — Non. Léchy Elbernon. — Il y a la scène et la salle. Tout étant clos, les gens viennent là le soir, et ils sont assis par rangées les uns derrière les autres, regardant. Marthe. — Quoi ? Qu’est-ce qu’ils regardent puisque tout est fermé ? Léchy Elbernon. — Ils regardent le rideau de la scène. Et ce qu’il y a derrière lorsqu’il est levé. Et il arrive quelque chose sur la scène comme si c’était vrai. (Paul Claudel, l'Échange) Nous supprimons la scène et la salle qui sont remplacées par une sorte de lieu unique, sans cloisonnement, ni barrière d’aucune sorte, et qui deviendra le théâtre même de l’action. (Antonin Artaud, le Théâtre et son double, « le Théâtre de la cruauté ».)

SCENE nom fém. — 1. Emplacement - d’ordinaire surélevé par rapport à la salle - sur lequel, dans un théâtre, les acteurs évoluent et jouent la comédie. 2. Subdivision à l’intérieur d’un acte, pour une pièce de théâtre. 3. Tout événement, doté d’un caractère propre, qui s’apparente à l’une des scènes — au second sens - présentées au théâtre. ÉTYM. : du grec skénê = « tente », « cabane ». Skênê a d’abord désigné une paroi de charpente qui séparait la scène (au sens actuel) de l’endroit où les acteurs pouvaient se changer (nos actuelles coulisses). Le mot servit ensuite pour la scène elle-même.