SAN MARTÍN José de
Général et homme politique latino-américain. Fils d'un colonel espagnol, il fit ses études au collège des Nobles de Madrid et servit comme officier espagnol, notamment dans la guerre contre Napoléon, jusqu'en 1811. Après avoir été initié à la franc-maçonnerie en Angleterre, il rentra à Buenos Aires et fonda en 1812 la loge du Lautaro, qui devait jouer un grand rôle dans l'indépendance de l'Argentine (v.). Il organisa à l'européenne l'armée des insurgés, puis prépara et dirigea avec O'Higgins la campagne de libération du Chili. Franchissant les Andes au col d'Uspallata, à 4 000 m d'altitude, en janv. 1817, il remporta sur les Espagnols les victoires décisives de Chacabuco (12 févr. 1817) et de Maipú (5 avr. 1818) et assura l'indépendance du Chili (v.). Transporté par l'escadre de Cochrane au Pérou, il fit la conquête de ce pays de 1819 à 1821, força le vice-roi à évacuer Lima sans combat, proclama l'indépendance du Pérou (28 juill. 1821) (v.) et fut élu « protecteur » (3 août 1821). Il songea sans doute à se faire proclamer empereur de tous les territoires qu'il avait libérés, mais, à la suite de sa rencontre avec Bolívar à Guayaquil (juill. 1822), il comprit qu'il ne pourrait réaliser cette ambition, d'autant plus qu'une faction hostile s'était soulevée à Lima pendant son absence. Dès le 20 sept. 1822, il renonça au pouvoir, revint en Europe, où il se retira à Bruxelles, puis en France.
San Martin, José de (Yapeyù, Corrientes, 1778-Boulogne-sur-Mer 1850); chef du mouvement d’indépendance en Amérique du Sud. L’influence de la Révolution française et la chute de Ferdinand VII d’Espagne déclenchent en Amérique du Sud, toutes tendances politiques confondues, un soulèvement contre trois siècles de domination coloniale. L’extension de l’Empire napoléonien décide aussi le jeune et bel Argentin de 23 ans à interrompre sa carrière militaire à Madrid pour rentrer dans son pays, qu’il avait quitté enfant. Fils d’un colonel espagnol, S. a jusqu’en 1811 servi dans l’armée espagnole contre Napoléon. Au lieu de rejoindre sa nouvelle affectation, il passe en Grande-Bretagne, où il est comme beaucoup de leaders sud-américains initié à la maçonnerie, puis rejoint Buenos-Aires, alors le centre de la résistance à la Junte légitimiste. Partisan enthousiaste de l’indépendance de l’Amérique du Sud, il offre en 1812 ses services au gouvernement de Buenos-Aires où il fonde la loge du Lautaro, qui jouera un grand rôle dans la lutte indépendantiste, et organise à l’européenne l’armée insurgée. L’objectif qui retient son attention est de chasser les Espagnols du Pérou. Longtemps considérée comme le coffre-fort de l’Espagne, cette vice-royauté est devenue le bastion de la puissance espagnole, renforcée encore par la sensibilité royaliste qu’affichent des milieux influents. Pour S., la libération de l’Amérique du Sud passe nécessairement par le Pérou. Il rejette la stratégie de ses prédécesseurs, qui voulaient attaquer par le territoire de l’actuelle Bolivie ; il est au contraire d’avis que le Pérou ne peut être libéré qu’une fois assurée l’indépendance du Chili. Gouverneur de province dans l’extrême Ouest argentin, il constitue une armée à Mendoza, au pied des Andes, sans recevoir grand soutien du gouvernement de Buenos-Aires hésitant, carence que compensent le concours et les qualités exceptionnelles de ses hommes, parmi lesquels le patriote chilien O’Higgins. Malgré les difficultés et les fatigues, la traversée des Andes vers le Chili, au cours de l’hiver 1817, se solde, grâce aux préparatifs minutieux et au génie militaire de S., par un franc succès : les Espagnols, surpris, sont battus. En soldat modeste, S. renonce en faveur d’O’Higgins à l’honneur de devenir gouverneur du Chili désormais indépendant pour conquérir Lima. Son armée, renforcée par les Chiliens reconnaissants, et transportée par la flotte que réunit l’aventurier Lord Cochrane, débarque à proximité de Lima en 1820. Prudent, il attend le retrait du vice-roi plutôt que de donner l’assaut et n’entre à Lima qu’en juillet 1821. L’aristocratie de Lima lui offre un soutien circonspect, et il est proclamé en août protecteur du Pérou. Le pouvoir profondément enraciné des Espagnols dans le reste du pays, et l’absence d’un soutien sûr au sein de son armée comme dans les deux capitales, convainquent S. de la nécessité d’une démarche décisive. Il demande l’aide de Bolivar, le libérateur de la Colombie. Lors de la rencontre historique des deux hommes à Guayaquil en 1822, le climat amical ne suffit pas à occulter des différences essentielles d’intérêts comme de personnalité. Bolivar a ses vues propres sur les problèmes territoriaux et ne partage pas le point de vue de S., partisan pour le Pérou d’un régime monarchique. S., modeste et désintéressé, s’efface devant Bolivar, renonce à son mandat fragile de protecteur et s’exile en Europe où il finira sa vie à Boulogne-sur-Mer.
SAN MARTIN, José de (Yapeyû, Corrientes, 1778-Boulogne-sur-Mer, 1850). Général et homme politique argentin, il fut avec Bolivar et Iturbide. l'un des héros du mouvement de libération de l'Amérique espagnole. Créole né en Argentine, fils d'un colonel espagnol, il servit comme officier en Espagne, puis, rentré à Buenos-Aires, fonda en 1812 la loge maçonnique du Lautaro qui devait jouer un grand rôle dans l'indépendance de l'Argentine (1816), conquise après une guerre sanglante contre les Espagnols. Après avoir organisé sur le modèle de l'Europe, l'armée des insurgés, San Martin entreprit la campagne de libération du Chili (1818) puis celle du Pérou dont l'indépendance fut proclamée en 1821. Nommé « Protecteur » du Pérou, il s'opposa à Bolivar et s'exila en Europe (aux Pays-Bas puis en France). Voir Indépendance de l'Amérique latine (Guerres d').
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