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RÉVOLUTION BRABANÇONNE

Nom donné au soulèvement des Belges contre la politique centralisatrice autrichienne, en 1789/90. À partir de 1780, Joseph II, fidèle aux principes du despotisme éclairé, avait introduit dans les Pays-Bas autrichiens une série de réformes religieuses (liberté de culte aux protestants, 1781 ; suppression des couvents contemplatifs, 1783 ; suppression des séminaires, 1786) et politiques (remplacement des trois conseils collatéraux par un Conseil du gouvernement général, 1787). Ces réformes, jugées attentatoires aux libertés traditionnelles, entraînèrent le « mouvement patriote », dont les principaux chefs furent Van der Noot et François Vonck. Joseph II répliqua en envoyant dans les Pays-Bas le comte de Trauttmansdorff, revêtu de pleins pouvoirs et appuyé par des troupes. Les états de Brabant prirent la tête de la résistance, d'où le nom de Révolution brabançonne donné à ce mouvement. Joseph II cassa la vieille charte des franchises du Brabant, la Joyeuse Entrée (juin 1789). Cet acte déclencha la révolution. Une petite armée de patriotes battit à Turnhout (24 oct. 1789) l'armée autrichienne, qui évacua le pays. Van der Noot fit proclamer par les États provinciaux la création des États belgiques unis (10 janv. 1790). Mais un vif antagonisme opposait les conservateurs, partisans de Van der Noot, et les progressistes, partisans de Vonck. Ces derniers furent persécutés, et les États belgiques unis ne tardèrent pas à sombrer dans l'anarchie. Le nouvel empereur, Léopold II, n'eut pas de mal à restaurer son autorité (oct. 1790), et il se concilia les populations en abolissant une partie des réformes de son prédécesseur.

RÉVOLUTION BRABANÇONNE (1789). Nom donné à la révolte des Belges contre la politique centralisatrice et autoritaire de l'empereur Joseph II. En despote éclairé, Joseph II avait introduit dans les Pays-Bas autrichiens une série de réformes politiques et religieuses portant atteinte aux libertés traditionnelles. Ces transformations radicales - liberté religieuse pour les protestants, suppression des ordres, remplacement des trois conseils collatéraux par un conseil de gouvernement général -, provoquèrent un vif sursaut national. Les États de Brabant (d'où le nom de révolution brabançonne) prirent la tête de la révolte. Conduits par un ancien colonel, Van der Meersch, les insurgés battirent les Autrichiens qui évacuèrent le pays. Chaque province proclama son indépendance et une confédération, les États belgiques unis, fut mise en place (1790). Cependant, l'hostilité entre conservateurs et démocrates, minoritaires, et l'abandon d'une partie des réformes par Léopold II, le successeur de Joseph II, entraînèrent l'échec de la révolution. Voir Van der Noot (Hendrik).




RÉVOLUTION BELGE (15 août 1830). Provoquée par l'emprise hollandaise sur la Belgique, alors réunie au royaume des Pays-Bas créé en 1815, la révolution belge aboutit à l'indépendance et à la neutralité de la Belgique. Elle bouleversa aussi le statut donné à l'Europe en 1815, le royaume des Pays-Bas ayant été constitué comme barrière à toute entreprise française vers le Rhin, mais aussi comme base d'attaque contre la France. La création d'une Belgique neutre et indépendante protégeait la frontière nord de la France mais la contraignait aussi à renoncer à ses rêves séculaires de conquête, ce qui satisfaisait l'Angleterre. La révolution belge eut pour origine la politique maladroite des Hollandais en Belgique (néerlandais imposé comme langue officielle, antagonisme religieux entre les Hollandais protestants et les Belges catholiques) qui provoqua l'insurrection de Bruxelles (15 août 1830) puis la sécession des provinces belges. Malgré l'intervention armée du roi Guillaume Ier d'Orange, l'indépendance et la neutralité de la Belgique furent proclamées le 4 octobre 1830 et ratifiées par la conférence de Londres en 1831. Léopold de Saxe-Cobourg (Léopold Ier) devint le premier roi des Belges.

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