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retraite

retraite, passage de la vie professionnelle à l’inactivité, déterminé par l’âge. Très opportune en son temps, cette ins-titution sociale apparaît aujourd’hui à certains comme une erreur psychologique et physiologique. Les variations individuelles sont, en effet, considérables dans le processus du vieillissement et le déclin des forces physiques et mentales. De nombreux travailleurs atteints par la limite d’âge, quoique encore capables de fournir une activité satisfaisante, éprouvent douloureusement leur nouvelle condition. Désœuvrés, ils se sentent désadaptés, dévalorisés, insatisfaits et certains présentent des réactions psychologiques défavorables (troubles de l’humeur : morosité, tristesse, abattement...), qui peuvent évoluer jusqu’à la psychose ou au suicide. Toutes les études entreprises sur ce sujet, depuis celles de E. A. Friedmann et R. J. Havighurst (1954), P. Townsend (1957), J. R. Tréanton (1958), jusqu’aux plus actuelles (A. M. Guillemard, 1980, D. Rondinet, 1986), montrent que, pour la plupart des individus, la retraite est une tragédie. Le meilleur moyen de lutter contre les effets délétères de cette « mort sociale » (Guillemard) est, selon différents auteurs, tels Havighurst et G. L. Maddox (1970, 1976), d’avoir une activité. Qu’elle soit professionnelle, artistique ou humanitaire, rémunérée ou non, elle remplira son office si elle donne à la personne mise à la retraite le sentiment qu’elle est encore utile socialement, qu’elle fait toujours partie du tissu vivant de la nation.

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