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La RETRAITE DE RUSSIE - Victor HuGO, Les Châtiments, 1853. Livre V, 13. L'Expiation.

Publié le 16/07/2020

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« Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.. Pour la première fois l'aigle baissait la tête. Sombres jours! l'empereur revenait lentement, Laissant derrière lui brûler Moscou fumant. Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche. Après la plaine blanche une autre plaine blanche. On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau, Hier la grande armée, et maintenant troupeau. On ne distinguait plus les ailes ni le centre : Il neigeait. Les blessés s'abritaient dans le ventre Des chevaux morts; au seuil des bivouacs désolés Oh voyait des clairons à leur poste gelés Restés debout, en selle et muets, blancs de givré, Collant leur bouche en pierre aux trompe:;ttes de cuivre. Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs, Pleuvaient; les grenadiers, surpris d'être tremblants, Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise. Il neigeait, il neigeait toujours; la froide bise Sifflait; sur le verglas, dans des lieux inconnus, On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nus. Ce n'étaient plus des coeurs vivants, des gens de guerre; C'était un rêve errant dans la brume, un mystère, Une procession d'ombres sous le ciel noir. La solitude vaste, épouvantable à voir, Partout apparaissait, muette vengeresse. Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse Pour cette immense armée un immense linceul. Et, chacun se sentant mourir, on était seul. Victor HuGO, Les Châtiments, 1853. Livre V, 13. L'Expiation. Sans dissocier la forme et le fond, vous ferez un commentaire composé de ces vers qui racontent la retraite de Russie et qui forment le début du poème L'Expiation. Vous pourrez par exemple étudier l'art avec lequel Victor Hugo rend une atmosphère de confusion et de désarroi, organise un tableau en noir et. blanc, compose une vaste fresque oû l'héroïsme lutte contre le déchaînement de forces hostiles. (Amiens, épreuve anticipée, juin 1981.) * * * Contraîrement aux textes de Supervielle, et même de Giraudoux, l'avantage d'une page de Hugo, pour un candidat pressé, est que les effets s'y voient comme... ne tentons pas une comparaison vulgaire, et rappelons qu'on a pu dire de Hugo: « Il est bête, oui, mais comme l'Himalaya. » Et d'ailleurs, rappelez-vous l'image, qui peut faire sourire, employée pour désigner la perfection des sentiments de Cosette et Marius; dans « l'idylle rue Plumet» des Misérables: « deux cygnes sé rencontrant sur la Jungfrau » (glaçier suisse). Mais quand ces images éclatantes sont au service d'un énorme enthousiasme, avouons qu'elles paraissent plus proches de l'Himalaya que de la bêtise. L'enthousiasme, ici, est celui qu'Hugo éprouve pour les souvenirs; embellis par le rêve, du premier Empire, en un temps où il vient de tenter de s'opposer au coup d'État qui établit le second, et où il. est, pour cette raison, en exil. Dans cet état d'esprit, les images de la retraite de Russie se chargent de l'émotion, rendue plus poignante. par les circonstances, attachée au thème de la défaite. ...»

« LA RETRAITE DE RUSSIE Il neigeait.

On était vaincu par sa conquête ..

Pour la première fois l'aigle baissait la tête.

Sombres jours! l'empereur revenait lentement, Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.

5_ ·11 neigeait.

L'âpre hiver-fondait en avalanche.

Après la plaine blanche une autre plaine blanche.

On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau, Hier la grande armée.

et maintenant troupeau.

On ile distinguait plus les ailes.ni le centre : 10 Il neigeait.

Les blessés s'abritaient dans le ventre Des chevaux morts; au seuil des bivouacs désôlés Oh voyait des clairons à leur poste gelés Restés debout, en selle et muets, blancs de givré, Collant leur bouche en pierre aux trompe:;ttes de cuivre.

15 B01:1Iets, mitraille, ob1:1s, mêlés aux flocons blancs, Pleuvaient; les grenadiers, surpris d'être tremblants, Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.

Il neigeait, il neigeait toujours; �K froide bise Siffiaît; sur le verglas, dans des lieux inconnus; 20 On n'avait pas de pain èt l'on allait pieds nus.

Ce n'étaient plus des cœurs vivants, des gens de guerre; C'était un rêve errant dans la brume, un :,;nystère, Une procession d'ombres sous le ciel noir.

La solitude vaste, épouvantable à voir, 25 Partout apparaissait,- muetœ vengeresse.

Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse Pour cette immense !irmée un im1J1ense linceul.

Et, chacun se sentant mourir, on était seul.

Victor.HUGO, Les Châtiments, 1853.

Livre V, 13.

L'Expiation. Sans dissocier la forme et le fond, vous ferez un commentairè composé de ces.

vers qui racontent la retraite de Russie et quï forment le début du poème L 'Expiation. Vous pourrez par exemple étudier l'art avec lequel Victor Hugo rend une atmosphère de confusion et de désarroi,.

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