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RÉSISTANCE

RÉSISTANCE, n.f. (lat. resistere « opposer de la résistance », « tenir tête »). Force qui s'oppose au mouvement, mouvement défensif, en réponse à une action ou à une agression. ♦ 1° La sensation de résistance est perçue par le toucher et donne le sentiment de l'effort musculaire. Elle est très spécifique. Elle nous fait percevoir la réalité de ce qui nous résiste. C’est pourquoi on considère le toucher comme le sens du réel. C'est par une analyse de l'effort musculaire et du sentiment de la résistance que Maine de Biran est parvenu à la conscience de soi. L’expérience de l’effort est pour lui l'équivalent du cogito cartésien. Par analogie, Malebranche disait : « Mes idées me résistent », exprimant ainsi qu'elles avaient un contenu objectif qui s'imposait à son esprit. ♦ 2° Psychanalyse. La résistance est l'opposition du sujet traité à la mise à jour des sentiments refoulés. Vaincre ces résistances constitue, selon Freud, le travail le plus long et le plus difficile de l'analyste.

RÉSISTANCE

Désigne en psychanalyse tout ce qui, au cours de la cure, fait obstacle à son déroulement (des retards aux rendez-vous aux tentatives de maquillage des rêves, en passant par le mutisme) et empêche le retour des souvenirs refoulés dans la conscience, et donc l’accès du patient à son inconscient. Moins techniquement, Freud a également nommé résistance à la psychanalyse les oppositions diverses à ses théories, responsables de la relative lenteur de leur diffusion (en particulier en France) : réactions du rationalisme ou de l’humanisme classiques (cf. Alain : « la psychanalyse n’est qu’une psychologie de singe »), accusation de « lourdeur germanique » (Hesnard, dans un petit ouvrage paru en 1924 : La Psychanalyse. Théorie sexuelle de Freud) ou d’hypersexualisme, assimilation de la cure à une entreprise traduisant une curiosité malsaine ou concurrençant la confession catholique, dénégation du symbolisme sexuel des rêves, etc.

On appelle ainsi les regroupements clandestins qui se formèrent, durant la Seconde Guerre mondiale, spontanément dans tous les pays occupés par les puissances de l’Axe. D’abord désorganisés et sans moyens d’action, ils furent peu à peu pris en charge par les Alliés, et plus particulièrement par la Grande-Bretagne que sa proximité mettait en position plus favorable. Ils jouèrent un rôle non négligeable, tant dans le sabotage et la subversion que dans le renseignement. Préparées et encadrées par des agents envoyés à leur intention, fournies en armes légères et en explosifs (par parachutages ou par vedettes spéciales), ces formations se répandirent dans toute l’Europe. Certaines se constituèrent en filières d’évasion ou en cellules de sauvetage (récupération des pilotes abattus en territoires occupés, par exemple). En ce qui concerne la France, la Résistance prit naissance le 18 juin 1940, en réponse à l’appel lancé ce même jour à la BBC par Charles de Gaulle. Ce fut l’origine des Forces françaises libres (FFL) qui, à cette date, commencèrent à agir à l’extérieur. À l’intérieur, en zone libre comme en zone occupée, se développèrent un grand nombre d’organisations à dominante politique dont les principales sont: Libération, Combat, l’Organisation civile et militaire (OCM), l’Organisation de résistance de l’armée (ORA), Francs-Tireurs et Partisans (FTP). À l’instigation de général de Gaulle, Jean Moulin en fut nommé le délégué général afin de coordonner leurs efforts et d’aider plus efficacement à la libération du pays. Le Conseil national de la Résistance (CNR) fut alors créé (1943) afin d’unifier cet ensemble jusqu’alors politiquement divisé. À côté de ces groupes, mais sous commandement britannique, furent implantés les éléments de la Section française du SOE (Spécial Operations executive). Quelque 95 réseaux fonctionnèrent jusqu’au débarquement de Normandie, leur raison d’être. Le SOE, fondé par Churchill en 1940, vit son activité s’étendre sur toute l’Europe et au-delà. Rattaché aux Spécial Means (Moyens spéciaux), il fut, en dehors de ses fonctions apparentes de harcèlement et de sabotage, un instrument lié à la grande stratégie d’intoxication mise au point par les services secrets durant toute la durée du conflit. Résistance Résistance à l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale : Aragon, Les Yeux d’Elsa, La Diane française; Vercors, Le Silence de la mer; Vailland, Drôle de jeu. Cf. engagement, Patrie, 6.

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