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régulation des naissances ou contraception

régulation des naissances ou contraception, action destinée à éviter temporairement la procréation. Dans les pays du tiers monde, où l’expansion démographique est plus rapide que le pays ne peut le supporter, la régulation des naissances est une nécessité impérieuse et urgente. Au Brésil, en Inde ou en Chine, elle est devenue un problème national. En Chine, où la population atteignait 1 milliard 100 millions en 1988, les paysans-médecins organisent régulièrement des séances éducatives et de propagande dans lesquelles ils exposent les avantages d’un accroissement démographique planifié et les divers procédés anticonceptionnels. Ils dispensent aussi gratuitement « la pilule », mettent en place les stérilets (plus de 40 millions de Chinoises ont recours à cette méthode contraceptive) ou les pes-saires de caoutchouc. En France, depuis la loi du 4 décembre 1974, les produits anticonceptionnels sont largement diffusés dans le public, et chaque femme peut, si elle le désire, choisir librement ceux qui lui conviennent le mieux. La plupart préfèrent les contraceptifs oraux (« pilules »), dont l’efficacité est presque absolue. Un grand nombre utilisent les dispositifs intra-utérins (« stérilets »), dont le taux d’échec n’est que de 1 à 3 % ; beaucoup enfin se servent d’obturateurs féminins tels que le diaphragme ou la cape cervicale (qui s’adapte directement sur le col de l’utérus). En 1985, l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) a donné son accord pour la diffusion mondiale d’un contraceptif-retard, dont l’efficacité dure de 4 à 5 ans. Il s’agit de petites capsules de progestérone qui, implantées sous la peau du bras, libèrent 30 microgrammes d’hormone par jour, ce qui a pour effet de bloquer l’ovulation. Depuis la même date, on expérimente aussi un vaccin « anti-grossesse », dont les résultats, publiés en 1988, étaient très prometteurs. Malgré tous ces progrès techniques et une législation favorable, la contraception médicale n’est pas totalement admise et beaucoup de femmes se comportent comme si elles l’ignoraient. Une meilleure information du public permettra sans nul doute d’étendre à un plus grand nombre d’entre elles la contraception, dont les bienfaits dépassent la seule régulation des naissances. En effet, elle est aussi la meilleure prophylaxie de l’avortement et, par la surveillance médicale qu’elle contribue à instaurer, elle permet le dépistage précoce des cancers génitaux et des maladies vénériennes. Enfin, elle favorise l’harmonie sexuelle des couples et permet à la communauté conjugale de s’épanouir dans l’amour.

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