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PYRRHON

PYRRHON. Philosophe grec (365-275 av. J.-C.), considéré comme le fondateur du scepticisme (ou pyrrhonisme). Il suivit Alexandre dans sa campagne guerrière fulgurante en Asie, et il aurait alors connu des adeptes de la «gymnosophie» (école d'ascètes hindous qui vivaient nus). On lui attribue l'honneur d'avoir établi le scepticisme en considérant qu'une proposition ne peut pas être prouvée, car il faudrait d'abord prouver ses prémisses, et ainsi de suite indéfiniment (c'était confondre l’évidence intuitive des premiers principes avec la nécessité produite par une déduction). Pyrrhon s'en est sans doute tenu à la suspension du jugement et de l'action (sauf, dit-on, pour tirer d'une fondrière son ami Anaxarque).

Pyrrhon, philosophe grec, né à Élis dans le Péloponnèse vers 365 avant J.-.C., mort vers 275, suit Alexandre dans son expédition. Il est chef d'une école, le pyrrhonisme, à laquelle il donne pour maxime : « Rien n'est certain tout est indifférent. ».

Pyrrhon, PYRRHONISME

(Philosophe grec, né v. 340 av. J.-C.) Figure majeure du scepticisme, Pyrrhon fut peut-être amené à affirmer la nécessité du doute à cause des luttes qui divisaient les disciples de Platon et ceux d'Aristote. Il semble n'avoir rien écrit, mais a néanmoins exercé une grande influence.

♦ En affirmant que l’abstention du jugement (ou épochè) est la seule conduite possible, il s'oppose à la fois aux dogmatiques et aux sceptiques antérieurs. Cette épochè, qui lui interdit de nier comme ses prédécesseurs la possibilité de la vérité, épargne toutefois la conscience puisqu'elle ne peut se mettre elle-même en question. Elle aboutit dans la pratique à une indifférence totale envers toutes les opinions aussi bien qu'à l'égard des circonstances du quotidien. On nomme en conséquence pyrrhonisme toute forme de scepticisme plus ou moins prononcé.

PYRRHON, philosophe grec (Elis v. 365 -2/5 av. J.-C.). Il fut d'abord peintre, suivit les armées d'Alexandre en Asie et fut vivement impressionné par les expériences des fakirs et leur insensibilité à la douleur. Il en ramena le principe de la variété des opi-de « probabilités », qui caractérise toutes les données de nos sens. Bien que Pyrrhon n'ait rien écrit, comme Socrate, sa vie fut un modèle pour ses contemporains (il fut nommé grand prêtre par ses concitoyens d'Elée, et il reste la plus grande figure du scepticisme antique). La doctrine de Pyrrhon, rapportée par son disciple Aristolis, peut se caractériser comme un « indifférentisme » généralisé : « nos sensations et nos opinions ne sont ni vraies ni fausses ». Cette attitude d'indifférence devait, seule, selon lui, conduire à l'« ataraxie » (qui ne consiste pas à ne rien faire, mais à ne rien ressentir des événements du monde). Le but dernier en était de se soustraire au malheur, qui résulte de l'attachement aux réalités temporelles; cet état de non-malheur, pris en soi-même, constituait le bonheur du sage. La personnalité et la doctrine de Pyrrhon eurent, dans l'Antiquité, une profonde influence. (V. scepticisme.)

PYRRHONISME, n. m. Scepticisme absolu, professé par le philosophe grec Pyrrhon. On ne peut rien savoir; tout change; tout peut être contredit; le doute même n’est pas certain ; toute attitude dogmatique, prétendant affirmer une vérité, est une imposture, etc. Montaigne a repris certaines idées de Pyrrhon ; en particulier, comme il lui paraissait trop affirmatif de prendre comme maxime «Je ne sais pas», il se donna comme devise « Que sais-je ? ». Pascal, pour sa part, renvoie dos à dos les pyrrhoniens et les dogmatistes, estimant que leurs arguments, contradictoires, s’annulent mutuellement. PYRRHONISME nom masc. - Scepticisme philosophique absolu semblable à celui que professait le grec Pyrrhon. ÉTYM. : de Pyrrhon. Montaigne a recours à ce terme aujourd’hui sorti de l’usage. Il pousse le pyrrhonisme dans ses limites avec sa fameuse formule « Que sais-je ? » ; car dire « je ne sais rien » est déjà affirmer une chose comme vraie. —► Scepticisme

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