proèdres, présidents de la boulê et de l’ecclésia à Athènes.

Proèdres, présidents de la boulê et de l’ecclésia à Athènes.

Il y avait neuf proèdres, tirés au sort, un par tribu, sauf dans celle qui avait la prytanie. Ils formaient le bureau des deux assemblées. Parmi eux était tiré au sort l’épistate des proèdres, qui présidait les deux assemblées. Cette charge donnait le droit d’occuper une place d’honneur dans les jeux, les concours et les représentations diverses. Au théâtre, les proèdres occupaient les premiers rangs, et des fauteuils spéciaux leur étaient réservés.

« BOULÈ »

Nom donné dans la Grèce antique au conseil ou sénat d'une cité, l'assemblée du peuple étant l'ecclesia. Le terme de boulè s'appliquait au conseil d'une cité démocratique, tandis que dans les régimes aristocratiques, comme à Sparte, il s'appelait gerousia. À Athènes la boulè comprenait, après la réforme de Clisthène, 500 citoyens, à raison de cinquante par tribu, tirés au sort chaque année. Elle préparait les projets de loi que discutait l'ecclesia, exerçait le pouvoir exécutif en déléguant ses pouvoirs à une commission de cinquante membres, les prytanes, lesquels élisaient chaque jour un président, l'épistate, et ne siégeaient eux-mêmes qu'un dixième de l'année avant d'être renouvelés. Chaque année, le conseil sortant rendait des comptes à l'ecclesia. Les membres de la boulè devaient être âgés de trente ans au moins, leurs mœurs irréprochables, et ils ne pouvaient exercer plus de deux mandats. Les séances ordinaires se tenaient au bouleuterion, situé au sud de l'agora et les extraordinaires au Pirée, dans l'éleusinion, ou encore à l'Acropole.