PRISON
L'Ancien Testament ne signale l'existence de prison que chez les peuples étrangers; les Israélites ne paraissent avoir établi des lieux de détentions qu'à partir de l'époque royale. Les prisons servirent alors à retenir les rebelles de toutes sortes tout autant que les prophètes (Michée, Jérémie) qui dérangeaient le souverain en place. Après l'exil, Esdras restaura la communauté juive à Jérusalem et l'on prévoyait des châtiments allant de la prison à la peine de mort, avec des peines intermédiaires telles que l'exclusion et les amendes pécuniaires Pour quiconque n'accomplissait pas exactement la loi de Dieu et la loi du roi (Esdras 7,20). À partir de l'époque romaine, les prisons accueillent pratiquement tous les disciples et apôtres qui portent témoignage de leur foi. Symboliquement, les trois jours que passe Jésus-Christ dans le royaume de la mort sont semblables à un séjour dans une prison dont Satan est le maître. À la fin des temps, Satan séjournera lui-même mille ans dans l'abîme qui sera sa prison (Apocalypse 20).
prison. Le problème de l’incarcération et des prisons est fort mal connu. Comme peine, la prison n’était pas infligée aux citoyens, mais on pouvait en punir les étrangers ou les citoyens frappés d’atimie; c’était aussi une mesure préventive : on emprisonnait des étrangers assignés en justice afin qu’ils ne puissent s’enfuir, alors qu’on laissait libres les citoyens afin qu’ils puissent volontairement s’exiler; en outre, les débiteurs du trésor public pouvaient être emprisonnés jusqu’à remboursement de leurs dettes, enfin les condamnés à mort étaient enfermés jusqu’au moment de l’exécution de la sentence, comme on le voit pour Socrate. Ces lois, valables à Athènes, l'étaient probablement dans les autres cités. On ne sait où étaient situées les prisons d’Athènes, placées sous la surveillance du conseil des Onze. A Syracuse, les prisonniers étaient jetés dans les « latomies », anciennes carrières de la ville, situées près du théâtre. En général, les prisonniers de guerre étaient réduits en esclavage ou, plus souvent, gardés afin d’être échangés soit contre rançon, soit contre des prisonniers détenus par l’adversaire ; ils pouvaient aussi être utilisés comme moyen de pression pour contraindre à signer la paix.