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PRAGMATISME / PRAGMATIQUE

PRAGMATISME. n.m. Théorie due surtout à des auteurs anglo-saxons (James), selon laquelle l'utilité, la réussite sont la preuve de la vérité. Cette théorie repose sur la thèse qui affirme que l'intelligence n'a pas pour fonction de connaître, mais de permettre d’agir.
PRAGMATISME
Le mot, d’abord employé par l’Américain Peirce, désigne une doctrine qui se développa à la fin du xixe siècle et qui connut un grand succès aux États-Unis. L’anti-intellectualisme, qui anime les tenants du pragmatisme, s’inspire notamment de l’attitude de Nietzsche pour lequel « il n’existe d’autre critère de la vérité que l’accroissement du sentiment de puissance ». Notons, en outre, que le pragmatisme est issu partiellement d’une conception positiviste qui tient les théories scientifiques moins pour un progrès dans la connaissance de la nature des choses que pour des énoncés commodes permettant de coordonner des lois qui semblent éloignées les unes des autres.
♦ Selon les pragmatistes, le critère de la vérité réside dans la valeur pratique, dans le succès et l’efficacité. Ainsi, ce sont les applications pratiques qui font la vérité d’une loi, d’une théorie scientifique ; de même, c’est le pouvoir de réconfort dont elle est capable qui fait la vérité d’une religion. En un mot, ce sont « des idées qui paient » selon la formule du plus important des philosophes pragmatistes américains, W. James, qui déclare par ailleurs : « Le vrai consiste simplement dans ce qui est avantageux pour notre pensée. » D’où le caractère prospectif de la connaissance tournée vers l’action donc vers l’avenir, en opposition avec la conception rationaliste pour laquelle c’est l’utile qui dépend étroitement du vrai, conçu comme l’accord de la pensée et du réel.
pragmatisme, théorie qui prend la valeur pratique comme preuve de vérité. James disait : « Est vrai ce qui réussit ». Sans vouloir justifier l’opportunisme, il soutenait qu’une idée est vraie si elle permet de réaliser quelque chose de valable et si elle procure de la satisfaction.
pragmatisme, empirisme pour qui la valeur pratique, c'est-à-dire la réussite, est le critérium de la vérité. — Il est représenté par W. James, J. Dewey, E. Le Roy, Laberthonnière, Papini. En science, il ne reconnaît la vérité d'une loi ou d'une théorie qu'à la possibilité d'en tirer des applications pratiques. Une religion est tenue pour vraie, quand elle est moralement bienfaisante. Le pragmatisme s'oppose au rationalisme, pour qui une chose n'est pas vraie parce qu'elle est utile, mais est utile à enseigner parce qu'elle est vraie. Soutenu et répandu par W. James, le pragmatisme eut son époque de gloire à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. A peu près disparu en Europe, il subsiste encore aujourd'hui dans certains cercles philosophiques des Etats-Unis.
Pragmatique, pragmatisme
Du grec pragmatikos, « habile », « expérimenté » (de pragma, « action »].
- Pragmatique : qui a prise sur le réel, qui vise l’efficacité pratique (par opposition à théorique). - Chez Kant, se dit des impératifs hypothétiques (ou conditionnels) qui ne valent que comme « conseils de prudence ». - Pragmatisme : doctrine selon laquelle la vérité d’une proposition se définit d’abord par son efficacité pratique, l’idée vraie étant une idée utile, une idée qui « fonctionne ».
• Pour Kant, les impératifs pragmatiques, qui se rapportent aux moyens de parvenir au bonheur, doivent être soigneusement distingués de l'impératif catégorique, qui commande sans condition. • Pour l'américain William James (1842-1910), principal représentant du pragmatisme, « le vrai consiste simplement dans ce qui est avantageux pour notre pensée ». Ainsi, une religion est vraie dès lors qu'elle m'aide à vivre, qu'elle « me réussit ».
PRAGMATISME (n. m.) 1. — Doctrine qui identifie l’idée de quelque chose à celle des effets de cette chose (C. S. Peirce). 2. — Doctrine qui identifie la vérité d’une proposition à son utilité (W. James). 3. — Se dit, par ext., de toute doctrine qui place le critère de la vérité dans la vérification expérimentale du fait que décrit la proposition. 4. — Pragmatique : a) Qui concerne l’action. b) Qui est fondé sur l’étude des faits : une histoire, une anthropologie pragmatique. c) Par ext., se dit d’un homme qui n’a d’égards qu’envers l’utilité ou l’efficacité. d) Partie de la sémiotique qui concerne le rapport du langage, aux sujets ; opposée à syntactique, sémantique.


PRAGMATISME, n. m. (du grec pragma, «action». Voir aussi praxis), (sens courant) Attitude qui consiste à régler les problèmes directement, par l’action et l’adaptation aux situations concrètes, au lieu de partir d’idées préconçues ou d’analyses théoriques. L’individu pragmatique met la pratique au-dessus de tout; il cherche ce qui résout immédiatement le problème, en tâtonnant éventuellement, en s’aidant du bon sens. L’attitude pragmatique cherche ce qui est opérationnel, utilitaire, efficace, sans se soucier de principes préétablis. N.B. Le pragmatisme est aussi une doctrine philosophique, élaborée par W. James (1842-1910), selon laquelle la valeur d’une idée, sa «vérité», dépend uniquement de son efficacité pratique, de son utilité lorsqu’on l’expérimente. N’est vrai que ce qui réussit ; n’est valable que ce qui est socialement utile. On voit le rapport avec le sens courant. Mais si l’attitude pragmatique se justifie dans certains cas, le pragmatisme comme théorie paraît bien éloigné de toute raison philosophique.



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