Polyclète, statuaire
Polyclète, statuaire (Sicyône v. 480 av. J.-C.-Argos ?). Il fut l’élève d’Agéladas et le contemporain de Phidias. Il fut toujours considéré comme argien car c’est surtout à Argos qu’il travailla et qu'il devint célèbre. Il résida aussi à Athènes (v. 430), où il fit le portrait d’Artémon, ingénieur de l’entourage de Périclès. On découvre dans toute son œuvre une grande unité de sujets, car, à de rares exceptions près, il représenta toujours des corps virils nus. Son œuvre la plus célèbre est le Doryphore (« porteur de lance »), qui mérita d’être appelé kanon (la « règle ») pour la perfection des proportions et de l’attitude. Elle fut exécutée vers 440 tandis que Phidias travaillait au Parthénon. Le Discophore (« porteur de disque ») est aussi caractéristique de son œuvre par la position souple et harmonieuse du corps. Ce qui se dégage de ces figures est surtout une expression de rythme, d’harmonie, les sujets étant fortement idéalisés. Le Kynistos, statue d’adolescent vainqueur au pugilat, fut exécuté vers 450 et consacré à Olympie; le Diadumène, jeune homme posant sur son front la bandelette du vainqueur, a été sculpté vers 425. Ces œuvres nous rappellent, par le développement des corps et leurs belles proportions, l’importance qu'avait, chez les Grecs, l’éducation physique. Les Anciens connaissaient aussi de cet artiste des représentations d’Hermès, d’Héraclès, de deux enfants nus qui jouent aux osselets ; cette dernière œuvre, très réputée, fut placée dans l’atrium de Titus (Ier s.). Pour rivaliser avec Phidias, il avait fait une statue chryséléphantine d’Héra assise, qui fut placée dans le temple d’Argos : c’est, avec une Amazone blessée, la seule représentation qui soit un peu différente, quant à son sujet, des autres œuvres du maître. Il eut de nombreux élèves, parmi lesquels on peut citer Canachos, Aristide, Alexis.
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