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PHYSIQUE

PHYSIQUE, adj. et n.f. (gr. phusicos «qui concerne la phusis»). ♦ 1° Adjectif. Concernant la nature, a) Comme monde perceptible, opposé au monde métaphysique ; b) Comme monde réel, opposé au monde abstrait des mathématiques ; c) Comme monde matériel, opposé au monde spirituel. ♦ 2° Substantif. Science de la nature, a) Chez Aristote et les stoïciens, étude des phénomènes naturels. Pour les stoïciens c'est l'une des trois parties de la philosophie (avec la logique et la morale) ; b) Au sens moderne, science des phénomènes matériels les plus généraux, qui ne concernent pas la structure moléculaire des corps. Cependant, les savants contemporains réunissent les deux aspects dans la physicochimie.

PHYSIQUE

♦ L’adjectif désigne de façon générale ce qui concerne la nature. Plus spécialement, il désigne, par opposition à métaphysique, ce qui appartient au monde phénoménal et peut être objet d’expérience. Par opposition à moral ou psychologique, il désigne ce qui appartient à la matière soit en ce qu’elle est contraire à la liberté de l’esprit en général, soit dans la mesure où le corps de l’individu est distinct de son esprit. Dans ce dernier cas, qualifie en particulier les phénomènes psychologiques qui concernent spécialement le corps (excitation, plaisir...). Par opposition à mathématique, « physique » désigne ce qui concerne des corps réels.

♦ La physique fut d’abord (chez Aristote, mais aussi chez les stoïciens ou les épicuriens) l’étude philosophique de la nature; à ce titre, c’est une des trois grandes parties de la philosophie, dont elle ne se distingue clairement, en tant que science des corps réels, qu’à la fin du xviiie siècle. Fréquemment jointe à la chimie pour former les « sciences physiques » ou « de la matière », par opposition aux sciences « naturelles » ou biologiques. Avant l’apparition du terme sociologie* chez A. Comte, on parlait de « physique sociale » pour désigner l’étude des faits sociaux.

  PHYSIQUE 1. L’adjectif physique signifie : - qui concerne la nature, qui appartient à la nature (le monde physique ; la géographie physique), - qui est matériel. S’oppose à moral (sens 1) (les qualités physiques et morales), - qui concerne des phénomènes n’altérant pas la structure moléculaire d’un corps. Se distingue de chimique ou de mathématique (les propriétés physiques et chimiques), 2. Le physique : ce qu’il y a de matériel dans un être (avoir un physique avantageux). S’oppose au moral (sens 2). 3. La physique : science des phénomènes physiques, des propriétés générales de la matière (faire des études de physique). Regroupée avec la chimie dans ce qu’on nomme les sciences physiques, c’est-à-dire les sciences de la matière inerte, par opposition aux sciences biologiques, sciences de la matière vivante. Physique Du grec phusikè, « étude des choses de la nature » (de phusis, « nature »). - Adjectif : qui relève du domaine de l’expérience sensible (par opposition à métaphysique). - Qui se rapporte au corps, à la constitution organique de l’homme (par opposition à moral). - Nom : originellement, étude de la nature. - À partir du XVIIIe siècle, science expérimentale étudiant les propriétés de la matière et les lois qui la gouvernent. • Auguste Comte appelle « physique sociale » (ou sociologie) la science positive qui a pour objet l'étude des phénomènes sociaux.


PHYSIQUE A | (n. f.) 1. — (Ant., class.) Science de la nature, c.-à-d. étude des causes naturelles ayant pour objet les phénomènes tant du ciel que de la terre. Rem. : au xviiie siècle, la mécanique n’en fait pas partie ; Syn. sciences naturelles (botanique, biologie, géologie). 2. — (Auj.) Ensemble des sciences concernant les propriétés gén. de la matière. Rem. : auj., la distinction entre phys. et chimie tient au point de vue, puisque les propriétés phys. atomiques de la matière en expliquent les propriétés chimiques. B | (n. m.) 3. — Ensemble des propriétés que l’homme possède du fait qu’il est un être matériel, par opposition à l'âme, au psychisme, au moral. C| (adj.) 4. — (Class.) Qualifie tout ce qui relève de la phys. au sens 1 ; par ext., ce qui est matériel, ce qui est objet d’expérience ; opposé à métaphysique, mathématique. 5. — (Auj.) Qualifie tout ce qui relève de la phys. au sens 2 ; opposé à biologique, chimique, psychologique sociologique, moral : sciences phys. opposées à sciences naturelles. 6. — Ce qui concerne la phys. au sens 3 ; opposé à psychique, spirituel. 1. — Physicalisme : doctrine soutenue par certains empiristes logiques (Carnap), selon laquelle il n’est pas nécessaire d’admettre qu’existent des êtres autres que ceux qui sont supposés par le vocabulaire de la phys. (au sens 2) pour rendre compte de tous les phénomènes, y compris ceux qui concernent les sciences humaines. Rem. : le physicalisme est une forme part, de matérialisme.

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