période sensible ou période critique
période sensible ou période critique, moment de l’existence durant lequel s’effectue l’acquisition ou le développement d’une structure motrice ou d’une aptitude. Entre la treizième et la seizième heure après la naissance, un objet en mouvement déclenche, chez l’oison, sa réaction à le suivre. Dans les conditions naturelles, c’est un congénère mais, dans une situation expérimentale, ce peut être un chercheur. Un chaton élevé dans l’obscurité totale, puis placé chaque jour, pendant quelques heures, dans un milieu où il n’y a que des rayures blanches et noires verticales, joue avec un bâton tenu verticalement mais pas avec le même bâton présenté horizontalement L’inverse est aussi vrai. Des enregistrements électriques effectués au niveau des cellules visuelles du cerveau montrent que celles-ci ne réagissent pas quand les lignes exposées forment un angle droit avec celles auxquelles l’animal était accoutumé. La conclusion à laquelle arrivent les chercheurs britanniques C. Blakemore et G. Cooper est que même les mécanismes visuels innés doivent être renforcés à des moments précis (période critique) par des stimulations externes. M. Montessori appelle « période sensible » l’époque de la croissance où un enfant est mûr pour acquérir une fonction déterminée. Normalement, le milieu et l’entourage offrent à l’enfant de multiples occasions d’exercice correspondant à ses besoins au moment où ceux-ci se font sentir. Lorsque cela n’est pas le cas, la possibilité d’une acquisition naturelle est perdue. C’est ce qui expliquerait, en partie, la quasi-incapacité des enfants sauvages d’apprendre le langage des hommes et de se comporter comme eux.
PÉRIODE, n.f. (du grecperiodos, «circuit, chemin autour»). Au sens littéraire, longue phrase complexe, souvent oratoire, dont les propositions sont ordonnées selon un certain rythme, pour produire un effet d’ensemble grandiose et harmonieux. La période se constitue souvent de figures de style classiques comme la comparaison filée, l’antithèse, le parallèle et surtout l’anaphore. L’éloquence religieuse ou politique fait souvent usage d’un style périodique. Voici l’exemple d’une phrase dans laquelle Mirabeau fustige ceux qui laisseraient la banqueroute s’installer dans le pays, provoquant une catastrophe sociale : « Contemplateurs stoïques des maux incalculables que cette catastrophe vomira sur la France, impassibles égoïstes qui pensez que ces convulsions du désespoir et de la misère passeront comme tant d’autres, et d’autant plus rapidement qu’elles seront plus violentes, êtes-vous bien sûrs que tant d’hommes sans pain vous laisseront tranquillement savourer les mets dont vous n ’ aurez voulu diminuer ni le nombre, ni la délicatesse ? » (Sur la banqueroute, 1789).Liens utiles
- Jules Lemaitre1853-1914 Très lettré, très sensible, affectant de ne pas chercher à convaincre, il créa la critique impressionniste, dont les huit volumes de ses Contemporains et les onze de ses Impressions de théâtre resteront des modèles.
- Critique de la raison pureEmmanuel KantEsthétique transcendantale, § 8Il est d'abord nécessaire d'expliquer, aussi clairement que possible, notre opinion surla constitution de la connaissance sensible en général, afin de prévenir toutmalentendu à ce sujet.
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