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Zimbabwé (1982-1983)

Publié le 30/09/2020

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« Zimbabwé (1982-1983) Au Zimbabwé, le plan de développement triennal 1982-1985, placé sous le signe de la "croissance dans la justice", a été publié, avec plus d'un an de retard à la fin de 1982.

Ce retard considérable, pour un État qui a une majorité politique noire seulement depuis avril 1980, illustre, tout comme d'ailleurs le report de la tenue du Congrès de la ZANU-PF, (Zimbabwe African National Union-Patriotic Front), l'un des débats qui ont marqué l'année 1982 au Zimbabwé. L'un des conflits les plus connus à l'étranger est celui qui oppose le pouvoir central à la dissidence des ex-guérilleros de l'ex-ZIPRA qui depuis février 1982 contrôlent, en multipliant les enlèvements et les attentats, le sud et le sud-ouest du Zimbabwé et créent un climat d'insécurité permanente dans le "pays Matabélé", autour de Bulawayo, premier centre industriel du pays.

La lutte engagée par la ZANU-PF contre la dissidence vise à mettre au pas l'ensemble de la ZAPU, dirigée par Joshua Nkomo, qui s'est réfugié à Londres en mars 1983, et dont l'assise régionale correspond à l'aire occupée par les ethnies Ndébélé et Kalanga.

Nkomo lui-même n'est pas Ndébélé, mais Kalanga, groupe ethnique de la famille Shona assimilée à l'ethnie Ndébélé.

Les groupes ethniques parlant shona forment près de 80% de la population. L'opposition très ancienne entre Shona et Ndébélé, se double de la rivalité personnelle entre Robert Mugabe et Joshua Nkomo, les deux leaders de l'indépendance noire, mais la situation politique est infiniment plus complexe. Le Premier ministre Mugabe est confronté à deux problèmes majeurs: la création, d'une part, d'un parti unique, à orientation socialiste (mais sera-t-il ouvert aux ex-ZANU et aux Blancs ou bien limité au seul noyau dur de la ZAPU-PF?) ; concilier, d'autre part, "la croissance" et "la justice".

Cela impose de réorganiser complètement l'appareil productif et l'espace, encore conçus pour les besoins des 250 000 Blancs, et basés sur des liens d'intégration économique poussée avec le voisin sud-africain.

L'économie reste en effet encore largement fondée sur une base privée et blanche. La croissance, rapide en 1980 (PIB: +14%) et en 1981 (PIB: +12%) s'est nettement ralentie en 1982 (+3%), du fait de la mévente des produits miniers et de l'inflation due à l'ouverture sur l'extérieur.

Elle reste soutenue par une importante aide financière internationale (2 milliards de dollars sur trois ans), attribuée lors de la conférence ZIMCORD de mars 1981.

L'Afrique du Sud reste cependant le premier investisseur, en montants cumulés, avec le Royaume-Uni: 20% des exportations ont pour destination finale l'Afrique du Sud. Celle-ci dispose encore du quart du marché, tandis que 90% des échanges transitent par les voies ferrées, les routes et les ports sud-africains. A l'intérieur du pays, le problème fondamental reste celui du rythme de redistribution des terres permettant de réinstaller les ex-guérilleros, les réfugiés, les squatters, et d'alléger la charge démographique des anciennes réserves ou terres tribales appelées désormais "terres communales" (42% de la superficie, 70% des ruraux).

Le Zimbabwé dispose de la meilleure agriculture d'Afrique, mais les 5 200 exploitations blanches contrôlent 40% de la surface et assurent, avec 320 000 familles de travailleurs noirs, 86% de la production commercialisée.

L'objectif de réinstallation de 162 000 familles sur les deux tiers des "terres commerciales" a été réaffirmé en 1982, mais seules 26 000. »

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