Databac

Zénobe Gramme

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Zénobe Gramme Ce document contient 1201 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Zénobe Gramme Réalisateur de la première machine pratique qui ait contenu les éléments essentiels des dynamos actuelles, Zénobe-Théophile Grammeest né à Jehay-Bodegnée (province de Liège) le 4 avril 1826 ; il est mort à Bois-Colombes (département de la Seine) le 20 janvier 1901. Le berceau de sa famille ainsi que le cadre où se déroule la jeunesse de Zénobe, sixième enfant d'une lignée qui en compta douze,appartiennent à une même région qui peut être très étroitement localisée aux environs de Huy.

Les parents de Gramme, quoique dansune situation modeste (son père était receveur délégué des houillères), étaient, par la distinction de l'esprit et du caractère ainsi que parl'éducation, sensiblement au-dessus de leur position sociale.

Si le jeune Gramme préféra se consacrer au travail manuel, c'estprobablement en raison d'aptitudes précoces et sous l'impulsion irrésistible de ses goûts.

Dès l'âge le plus tendre, il paraît avoir faitpreuve d'une exceptionnelle puissance d'observation ; son ingéniosité manuelle est considérable, mais il est à l'école un élève médiocre ;le plus clair de son temps se passe chez des menuisiers.

Désireux de se perfectionner, il va à Bruxelles, à Huy, et, en 1849, il suit sesparents à Liège, où il fréquente assidûment les cours du soir de l'École industrielle.

En avril 1855, il passe par Bruxelles, Paris, Lyon etMarseille, connaît pendant quelque temps la misère et, à la fin de 1856, se fixe à Paris où il trouve à s'employer dans un grand atelier demenuiserie, puis entre en 1860, en qualité d'ouvrier modeleur, à la Société "L'Alliance", spécialisée dans la construction d'appareilsélectriques ; il semble bien que Gramme fasse là son véritable apprentissage technique ; il imagine un régulateur pour les lampes à arcvoltaïque, va se perfectionner chez Ruhmkorff, écoute peut-être les leçons de Becquerel au Conservatoire des Arts et Métiers, entre en1864 au service de l'ingénieur français Bazin, perfectionne ses connaissances théoriques grâce au manuel de Ganot (qu'il ne pouvaitcomprendre, dit-on, qu'en s'aidant d'un dictionnaire), prend un premier brevet (26 février 1867) pour plusieurs dispositifs perfectionnantles machines à courant alternatif.

L'année 1868 le trouve à Londres, où il travaille chez Disderi : c'est à ce moment qu'il construisit satoute première dynamo à courant continu.

Revenu bientôt à Paris, il abandonne sa profession de lampiste pour se consacrer entièrementà ses recherches.

Il connaît la vie douloureuse de l'inventeur pauvre, mais aboutit finalement : la dynamo, dont on a dit qu'elle avaitsuscité une mutation de la civilisation, est née ; la pile, l'accumulateur et les alternateurs étaient pour ainsi dire détrônés.

Gramme futvéritablement obsédé par la question du transport de l'énergie électrique (alors que l'éclairage passa à ses yeux pour secondaire).

Ilparvient, non sans peine, à prendre un nouveau brevet (22 novembre 1869) "pour différents perfectionnements apportés aux machinemagnétoélectriques", brevet complété par deux certificats, dont le premier (en date du 11 avril 1870) est très important, car il contient lathéorie de la machine ainsi que la revendication de la propriété exclusive du principe par lequel sont produits des courants continus.

Laguerre ayant éclaté, Gramme se réfugie chez ses sOeurs, à Arlon, et demeure en Belgique jusqu'en juin 1871, Oeuvrant sans arrêt.

Rentréà Paris, il s'associe à Hippolyte Fontaine, et bientôt la "Société de machines magnétoélectriques Gramme" est fondée.

La machine deGramme fut présentée à la séance de l'Académie des Sciences, à Paris, le 17 juillet 1871 ; le texte correspondant, qu'illustrent deuxfigures, est d'une simplicité et d'une clarté également remarquables. Il est difficile de mentionner, dans l'histoire des sciences et des techniques, une théorie, une découverte expérimentale ou une inventionauxquelles on ne puisse assigner une série souvent très longue de précurseurs.

Ce qui distingue cependant l'auteur véritable d'unethéorie, d'une découverte ou d'une invention, de ses précurseurs, c'est la réussite technique, au sens large du mot "technique".

Uneinvention de l'importance de celle de Gramme ne pouvait manquer de donner lieu à ces réclamations de priorité dont fourmille l'histoiredes sciences et des techniques.

En négligeant trop souvent les détails de construction des modèles de dynamos, on a cru constater quebien des auteurs avaient devancé Gramme depuis les jours lointains où Oersted, Ampère, Arago, puis Faraday avaient découvert lesphénomènes d'induction, découverte que l'avenir considérera sans doute, avec l'Oeuvre de Darwin, comme les événements les plusimportants du XIXe siècle.

Nous avons examiné dans quelle mesure l'auteur le plus fréquemment cité à propos de l'invention de Gramme: le physicien Antonio Pacinotti (1841-1912), a été un précurseur, dont Gramme, ainsi qu'on l'en a accusé, voyant en lui un rival, se seraitrefusé à reconnaître le mérite.

La comparaison de la machine de Pacinotti et de celle de Gramme nous a amené à conclure que Grammedut à ses seules inspirations la conception de la dynamo et que son Oeuvre doit être considérée comme entièrement originale.

L'ancienmenuisier a réussi là où a échoué le savant ; l'invention de la dynamo, féconde application industrielle des lois de l'électromagnétismedécouvertes au commencement du XIXe siècle, est en réalité le produit des recherches simultanées de trois grands esprits : Pacinotti,Siemens, Gramme.

Bornons-nous à ajouter ici que c'est principalement dans la forme donnée au collecteur que Gramme a, nous paraît-il,donné toute la mesure de son génie. Les spécimens de machines Gramme se succèdent à présent sans arrêt, attestant le génie inventif et la puissance de travail de leurauteur : trois notes paraissent encore dans les Comptes rendus, en 1872, 1874 et 1877.

Ce n'est qu'en 1894 que Gramme entrera dansune demi-retraite.

Son invention lui avait permis de s'élever à une aisance confortable : dès l'époque de la guerre, la vente de son brevetà une société anglaise lui avait rapporté 65 000 francs ; en 1880, il obtient du gouvernement français un prix exceptionnel de 20 000francs ; en 1888, il se voit décerner le prix Volta de 50 000 francs, institué en 1852 par Napoléon III, alors président de la République,désireux de ressusciter le prix du galvanisme fondé par le Premier Consul.

Promu au grade de commandeur de l'Ordre de Léopold àl'occasion de l'Exposition internationale de Bruxelles de 1897, Gramme fut l'objet d'une grande manifestation internationale dereconnaissance et d'admiration, à Bruxelles, en mars 1898. Bien qu'imprégné profondément de l'esprit français, il avait conservé la nationalité belge ; il passa les vingt dernières années de sa vie àBois-Colombes, où il s'était fait construire une villa. L'Oeuvre de Gramme n'implique aucune découverte nouvelle, il n'a trouvé ni fait ni principe nouveau, et c'est ce qui explique qu'aucuneacadémie ou société savante ne se soit attaché le génial constructeur : c'est par le métier qu'il est arrivé à l'invention à laquelle il futconduit bien plus par l'intuition que par une science certaine ; le recueil posthume : Les hypothèses scientifiques émises par ZénobeGramme en 1900, publié en 1902 par la seconde femme de Gramme, dessert singulièrement la mémoire de l'inventeur, et montrel'abîme qui sépare la technique de la science. Gramme mourut d'une cirrhose hépatique.

A ses funérailles, qui eurent lieu au Père Lachaise, Mascart prit la parole au nom de l'Institut ;on a fait remarquer que "s'il fallait baptiser un siècle par un nom propre, le XIXe siècle devrait s'appeler le siècle de Gramme".. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles